Tu ne tueras point Australie, Etats-Unis 2016 – 131min.

Critique du film

Tu ne tueras point

Critique du film: Geoffrey Crété

Etats-Unis, 1945. Fils d’un vétéran de la Première Guerre mondiale traumatisé par la guerre, Desmond Hoss décide de s’engager à son tour. Comme toute sa génération, il ne peut imaginer vivre sa vie tandis que ses compatriotes sont tués sur le champ de bataille. Mais Desmond a une foi inébranlable : suivant les commandements de dieu, il refuse de tuer son prochain, et donc de porter une arme. Objecteur de conscience, il sera malmené par l’armée, mais deviendra un héros lorsqu’il sauvera 75 soldats sur l’imprenable falaise de Maeda, près d’Okinawa, sous le feu ennemi…

Dix ans que Mel Gibson n’a pas réalisé de film, depuis Apocalypto livré dans la foulée après le succès phénoménal de La Passion du Christ en 2004. Et son retour est spectaculaire et sensationnel. Tiré d’une histoire vraie forcément extraordinaire, Tu ne tueras point est un film de guerre d'une puissance affolante, semblable à une déflagration inattendue qui secoue les tripes et le coeur. Qu'importe que la première partie soit très convenue et que la dramaturgie soit élémentaire : cette histoire de foi aveugle, de survie quasi christique, est filmée avec une férocité et une brutalité flamboyantes, qui font des grandes scènes de bataille des moments de cinéma grandioses, où l'horreur le dispute au sublime. Avec en outre un Andrew Garfield parfait, qui décroche une première nomination méritée aux Oscars aux côtés de Gibson comme meilleur réalisateur.

31.01.2017

4

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

CineFiliK

il y a 7 ans

“Faut-il sauver le soldat Gibson ?”

L’histoire vraie de Desmond Doss. Convaincu que sa place est dans l’armée, mais fidèle à sa morale religieuse, il refuse de porter une arme. Après de multiples brimades et obstacles surmontés, il se retrouve au front en pleine bataille d’Okinawa dans l’uniforme d’un infirmier. Devant lui et son régiment se dresse l’infranchissable falaise de Maeda.

Parce qu’il a battu violemment son frère lors d’une bagarre enfantine et que son père inspirait la brutalité, Desmond s’est juré qu’il ne tuera jamais. Mais en tant que patriote convaincu, il ne peut que s’engager. Aux yeux de la grande muette, il passe donc pour un objecteur de conscience qu’il faut éliminer. Cette première partie mêlant romance d’un autre âge, camp d’entraînement à la Full Metal Jacket et procès bâclé respire la niaiserie. Il faut dire que dans le rôle, Andrew Garfield nous inflige un air ahuri vite agaçant. C’est dans les scènes de combat qui suivent qu’il révèle enfin son héroïsme. Tel un Saint-Bernard, il s’inflige la mission de ramener un à un en lieu sûr les blessés abandonnés. Séquences douloureusement efficaces qui rappellent si nécessaire que la guerre est un carnage et les soldats, de la chair à canon. Demeure néanmoins le besoin intrinsèque du réalisateur d’ancrer sa démonstration dans un discours christique très prononcé. Passion, sacrifice, crucifixion sur un brancard et résurrection. Si l’émotion finit par passer en découvrant les images du vrai Desmond, le questionnement s’impose : Faut-il tant de violence pour évoquer la non-violence ? Une foi inébranlable n’est-elle pas une obsession emplie d’orgueil ? Mel Gibson cherche-t-il à sauver son âme ?

6/10
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.comVoir plus


niki_m_

il y a 7 ans

Bon film laisse un bon sentiment


termina7or

il y a 7 ans

Ca, c'est un film qui vous prend aux c... pourtant, c'est un peu mal barré au début, quand on voit ce freluquet essayer de draguer la jolie infirmière, et avoir des convictions bizarres. Pourtant, il est jamais ridicule, le gamin, il fait de la peine, parfois. Étant éducateur, j'en ai connus, des comme ça. Déconnectés. Ouais, mais quand il est au front, c'est plus le même mec. Il a eu du bol, c'est sûr, mais Mel Gibson nous montre ça d'une façon, c'est hallucinant. Je l'ai toujours aimé comme acteur, comme cinéaste, il en a aussi sous le capot.
Je vois pas quoi rajouter aux autres avis, je vais digérer le machin et le remater d'ici un an, en étant plus détendu. En tout cas, la tronche du môme, on l'oublie pas. Même quelques jours après. Pareil pour celle du vrai Desmon Doss. C'est vraiment un p... de bon film.Voir plus


Autres critiques de films

Sauvages

Riverboom

Feu Feu Feu

Naître Svetlana Staline