Brooklyn Village Brésil, Grèce, Etats-Unis 2016 – 85min.

Critique du film

Little Men

Critique du film: Geoffrey Crété

A la mort de son père, Brian Jardine, comédien sans grand succès, hérite d’un immeuble à Brooklyn. Il y emménage avec sa femme Kathy et leur fils Jake, 13 ans. Sitôt arrivé, celui-ci sympathise avec Tony, le fils de Leonor, locataire du rez-de-chaussée où elle gère une petite boutique de vêtements. Alors que les Jake et Tony deviennent très proches, la question de l’argent et des biens immobiliers se dresse peu à peu entre les adultes…

La réalisateur Ira Sachs a été très remarqué en 2012 avec Keep the Lights On, récit d’une histoire d’amour entre deux hommes. Puis Love is Strange, avec Alfred Molina et John Lithgow. Little Men a donc sans surprise été l’un de ces petits films très appréciés de 2016, et pour cause : il y a une vraie attention portée aux personnages et notamment aux enfants, et une vraie sensibilité à l’œuvre. Cette chronique douce-amère étonne par sa simplicité, sa pureté narrative, mais touche par sa tendresse infinie. Entouré d’acteurs solides (Greg Kinnear, Jennifer Ehle), le jeune Theo Taplitz y est particulièrement touchant, et porte parfaitement toute la délicatesse de cette histoire.

20.02.2023

4

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 7 ans

“Plus grandir”

Après la mort de leur père, beau-père et grand-père, les Jardine héritent de sa petite maison sise à Brooklyn. Une opportunité pour cette famille qui peine à s’en sortir à Manhattan. Ils s’y installent et y font la connaissance de Leonor et de son fils Tony, dont la modeste boutique de vêtements occupe le rez-de-chaussée. L’entente est cordiale et amicale, mais bientôt rattrapée par la réalité financière.

L’introverti Jacob s’évade à travers ses dessins naïfs et colorés. A la vue d’une de ses œuvres, un professeur peu compréhensif lui assène l’air excédé : « Il faut que tu prennes garde… Van Gogh a fini par se couper l’oreille ! » D’un côté, l’adolescence, ses joies ludiques, sa légèreté naïve et la douloureuse quête de soi. On se cherche une identité, on s’énerve, on s’adapte et on s’adopte. De l’autre, le monde adulte, sa dureté, son sérieux et ses illusions perdues écrasées par un système qui nous force à reproduire sur les autres ce qu’on a pu subir. La confrontation est douce-amère, sans violence exacerbée, quitte à manquer parfois d’entrain. Elle n’en demeure pas moins cruelle. Rien ne dure ici, ni les rêves, ni les amitiés, ni le respect. De quoi ne pas donner l’envie de grandir trop vite.

7/10Voir plus

Dernière modification il y a 7 ans


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