Réparer les vivants Belgique, France 2016 – 103min.
Communiqué de presse
Réparer les vivants
Tout commence dans les vagues... Trois adolescents surfent au lever du jour. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c'est l'accident. Simon est en état de mort cérébrale quand il arrive aux urgences. Désormais suspendue aux machines, sa vie n'est plus qu'un leurre. Il faut alors trouver les mots pour que des parents au comble de la détresse acceptent que leur fils fasse don de ses organes. La migration du cœur de Simon prend alors l'allure d'une course contre la montre. Dans un hôpital parisien une femme qui ne saura jamais rien de son sauveur attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie...
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Pensée du jour : Le cœur à l’ouvrage
Simon, 17 ans, passionné de surf, perd la vie dans un accident de voiture. En état de mort cérébrale, son corps est maintenu en vie par les machines. Ses parents, encore sous le choc, n’ont que peu de temps pour décider s’ils accordent aux médecins le droit de prélever ses organes. Ailleurs, Claire, la cinquantaine fragilisée par la maladie, doute en attendant un nouveau cœur.
Tragique et beau est le prélude. Il fait encore nuit quand un adolescent saute par la fenêtre et s’en va enfourcher son vélo. Dans les méandres routiers de la ville, il est rejoint en skate par un complice qui a fui par les toits. Ils sont attendus dans sa camionnette par un troisième aventurier, l’excitation aux yeux de tous. Destination finale, la mer, afin d’être les premiers au petit matin à briser les vagues. Les scènes de surf sont magnifiques, Simon ayant l’art de s’engouffrer entre les lames de fond. Mais les flots s’amoncellent tels des nuages noirs, annonciateurs d’un grand malheur. La suite est moins convaincante. Sur des images souvent contemplatives ou chirurgicales, une mélodie de plus en plus lancinante – Alexandre Desplat est au piano –, entraîne chacun des nombreux protagonistes, qu’il soit patient, médecin ou de la famille, à chanter en « cœur » et sans dissonance aucune le petit bout de partition qu’on a bien voulu lui accorder. Ainsi, le film élude les grandes hésitations liées à la problématique – comment donner et recevoir le corps d’un mort aimé ou inconnu ? –, de même que plusieurs personnages pertinents – l’amie et les compagnons d’escapade de Simon sont inexistants –, en faveur d’un discours orienté sur le don d’organes. Obligeamment bercés, nos paupières se ferment alors que d’autres se rouvrent enfin.
6.5/10
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4.5: Le point de non-retour
Simon, adolescent passionné par la voile et le skateboard est victime d'un accident qui le plonge en mort cérébrale. Pour ses parents déjà ébranlés par la nouvelle, une autre épreuve les attend : accepter de faire don des organes de leur fils, les hôpitaux manquant de donneurs. Et le cœur du jeune homme, c'est Claire, femme quadragénaire atteinte d'une myocardite, qui semble être le receveur idéal. Encore faut-il que les parents de Simon donnent leur consentement.
Évoquer la problématique des dons d'organe s'avère être délicat et nécessite un traitement empli à la fois de pudeur et d'information afin que le grand public pas encore concerné puisse se forger une opinion précise: le mérite du film est de rendre compte avec une certaine justesse à la fois de la douleur voire de la culpabilité d'une part, de l'espoir et anxiété d'autre part avec au milieu le corps médical en intermédiaire. Le film est également une véritable claque photographique, notamment la séquence d'ouverture précédant l'accident et la manière dont ce dernier est suggéré sous une forme douce visuellement mais encore plus puissante que l'impact lui-même psychologiquement parlant.
Les acteurs sont tous justes, particulièrement Anne Dorval (la Mommy de Dolan) et Dominique Blanc.
Je suis par contre un peu plus mitigé sur le choix de l'opération proprement parlé (n'ayant pas lu le livre, impossible de savoir si réellement ainsi) mais plutôt que de montrer l'intervention du côté médical avec certaines images pouvant rebuter les plus sensibles, n'eut-il pas été préférable de le vivre tels que les proches l'auraient vécus. Choix (magnifique du reste) est fait de croiser les regards à un seul instant. L'on ressent l'empathie commune mais regrette que cet échange soit si bref.
Se laisse néanmoins voir...… Voir plus
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