Londres, 1875. Après plusieurs années passées en mer sur le bateau de son père décédé, Alice est de retour chez elle. Désireuse de continuer à explorer le monde, elle découvre que son ex-fiancé, aigri, a pris sa revanche : il a saisi la maison de sa mère pour l’obliger à vendre son bateau. Au pied du mur, elle retrouve alors un moyen de retourne au pays des merveilles pour échapper à la réalité. Accueillie par ses amis, elle apprend que le Chapelier fou a été happé par une profonde tristesse depuis qu’il s’est convaincu que sa famille est vivante. Alice décide alors de le sauver en allant dérober une solution magique au Temps lui-même, quitte à plonger le royaume dans le chaos…

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Peut-on faire plus laid que la vomissure numérique signée Tim Burton en 2010, vaguement adaptée du classique de Lewis Caroll ? Probablement pas. La suite, réalisée cette fois-ci par James Bobin (Les Muppets), ne bouscule donc pas la formule : Mia Wasikowska recroise Anne Hathaway (insupportable car inutile) et Helena Bonham Carter (qui n'a rien de nouveau à faire) dans une pâle intrigue à nouveau articulée autour de Johnny Depp, enseveli comme les autres sous des tonnes de maquillages et effets spéciaux. Inutile d’espérer la moindre imagination dans cette entreprise motivée par le milliard au box-office d’Alice au pays des merveilles : Alice de l’autre côté du miroir avance en pilotage automatique, dominé par un sentimentalisme indigeste. Seuls quelques folles idées, à l’image de ce raz-de-marée de rouille qui engloutit le monde, pourront amuser ; et aider à digérer cette superproduction boursouflée, calibrée pour les petits et les moins exigeants.