Voir du pays France, Grèce 2016 – 102min.
Critique du film
Voir du pays
De retour d’Afghanistan pour revenir en France, un groupe de soldats s’arrête à Chypre pour passer quelques jours dans un hôtel cinq étoiles, au milieu des touristes en vacances. Ce sas de décompression, censé leur permettre de revenir doucement à la réalité grâce à un suivi psychologie, les aidera à surmonter les traumatismes de la guerre. Une mission loin d’être simple, notamment pour Aurore et Marine, amies depuis l’enfance.
L’affiche, où deux femmes soldats marchent en treillis devant une piscine d’hôtel de luxe où se baignent des touristes, montre parfaitement le choc entre deux mondes au cœur du film. Deuxième réalisation de Delphine et Muriel Coulin, très remarquées avec 17 filles en 2011, Voir du pays se déroule donc dans un fabuleux décor où la fiction s’ancre en quelques scènes – les soldats qui regardent de jeunes touristes faire la fête, qui partagent la cantine avec les touristes. L’autre grande force du film est son duo d’actrices, avec Soko et surtout Ariane Labed, qui prouve film après film sa puissance discrète. Accroché à leurs regards, leurs émotions à fleur de peau, leurs fissures à peine cachées, on se laisse porter par l’histoire, malgré quelques ficelles un peu trop grosses. Voir du pays reste un film délicat et subtile, qui confirme que les sœurs Coulin sont à suivre de très près.
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