K.O. France 2017 – 115min.

Critique du film

K.O.

Critique du film: Geoffrey Crété

Arrogant et dominateur, Antoine Leconte n’a pas hésité à écraser les autres pour se bâtir une vie a priori parfaite. Il est désormais l’un des hommes les plus puissants d’une grande chaîne de télévision, et n’hésite pas à user de son pouvoir pour humilier et asseoir sa position. Mais sa vie va basculer suite à une journée pas comme les autres, qui s’achève sur un drame. A son réveil, Antoine a tout perdu. Son pouvoir, son argent, sa position, sa vie.

Fabrice Gobert a séduit en 2009 avec l’intrigant thriller Simon Werner a disparu, avant de confirmer son talent de réalisateur sur l’envoûtante série Les Revenants. Hélas, K.O. casse cette belle montée. Avec son intrigue cousue de fil blanc qui ressemble à un épisode moyen de La Quatrième Dimension, ses twists grossiers et son écriture grossière, ce thriller faussement malin ressemble à s’y méprendre à un premier film, terriblement maladroit et creux. Le casting mené par Laurent Lafitte, avec notamment Chiara Mastroianni, Pio Marmai et Clotilde Hesme, a beau être solide, il est incapable de sauver cette entreprise qui tourne à vide. Les références lourdingues et un manque cruel de nerf en font un film profondément bancal et terriblement décevant.

03.04.2024

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Commentaires

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Eric2017

il y a 7 ans

J'ai bien aimé. Laurent Lafitte en personnage détestable est excellent. Je me suis fait mener par le bout du nez tout au long du scénario. Et puis c'est le top à la fin, dans les toutes dernières secondes du film. Bon film. (G-23.07.17)


CineFiliK

il y a 7 ans

“Chaotique”

Antoine Leconte est un requin. Impitoyable et puissant directeur des programmes, il fait peu de cas de ses proches et de ses employés. La haine et l’envie qu’il suscite autour de lui pousse l’un d’eux à prendre une arme et à tirer. Coma. A son réveil, en dépit des apparences, tout a changé, rien n’est plus pareil.

Une première partie laborieuse portraiturant l’archétype du parfait salaud. Monsieur ignore et malmène fille, femme, maîtresses et assistantes. Les clichés se succèdent sans une once créative. Le monde de la télévision française ne serait qu’un concentré d’arrogance capitaliste et de rivalités venimeuses et de sexisme ambiant. Dans les hauts clapiers de verre sévissent de chauds lapins blancs aux griffes acérées. Au secours ! L’autre côté du miroir apparaît plus intéressant. Les rapports de force se renversent, les premiers deviennent les derniers et les rôles se dédoublent. On quête le mystère et mise sur l’étrangeté, le décalage. Las, les faiblesses envahissent vite l’écran. Le revenant Laurent Lafitte, OK en Vincent Bolloré, ne passe pas le casting météo. La déception est totale lorsqu’un message plus qu’usé de rédemption devient le dernier mot de cette histoire. Quand Gobert se prend pour David face aux Goliath américains Lynch et Fincher, c’est le frondeur qui finit KO.

4/10
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