Lady Bird Etats-Unis 2017 – 94min.
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“Envolez-moi”
Changer de ciel et s’envoler loin de ce Sacramento si ennuyeux, loin de cette mère sans cesse sur son dos… Voilà ce dont rêve l’oiselle Christine.
« Celui qui parle d’hédonisme californien n’a jamais passé un Noël à Sacramento », affiche-t-on d’entrée de jeu. La capitale de l’Etat ne résonne pas comme San Francisco, mais s’avère-t-elle plus morose que ses autres consœurs ? Dans la tête d’une jeune fille plutôt fantasque, née du « mauvais côté des rails », la réponse n’est qu’évidence. Issue d’une classe moyenne en proie à des difficultés économiques, Christine salive devant les luxueuses maisons des beaux quartiers et s’imagine vite croquer la Pomme à pleines dents. Autorebaptisée « Lady Bird », elle a hâte d’en finir avec le lycée pour enfin déployer ses ailes dans les airs new-yorkais.
Cette quête de soi transpire la vie, ses petits bonheurs et inévitables déceptions. Sur un rythme soutenu, ce joli portrait enchaîne les scènes courtes, qu’elles soient piquantes, amusantes ou plus mélancoliques. Une première expérience derrière la caméra pour Greta Gerwig, moins anticonformiste peut-être, mais plus touchante qu’attendu.
7/10
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Ladybug
Quelle n'est pas la meilleure version de soi ?
Le drame éclot très rapidement. La première scène en voiture laisse pantois le spectateur qui assiste à un échange corrosif entre une mère blessante et sa fille extrême. A peine énoncées, les velléités d'envol se soldent par la chute. Aile cassée. Retour au gît. Pourtant, c'est un film léger que nous propose Greta Gerwig sur des relations aigrelettes mère fille et les dysfonctionnements tant dus à des racines mal portantes qu'à la fatigue inhérente à un quotidien plombant. Réflexion de la maussaderie. Christine, auto baptisée Ladybird, amère en famille, s'épanouit dans son école catholique moins pusillanime qu'attendue. Pour cette adolescente à l'orée des 18 ans, les rêves d'études dans une université éloignée de son Sacramento natal sous tendent une élévation vers d'autres horizons tout autant qu'une rupture salvatrice. Quoique fort discret, le père déstabilisé par son chômage se pare ici de l'abnégation parentale nécessaire au portage. De menues touches diaprent les facettes des différents personnages les rendant merveilles uniques. Un film qui, simplement, assemble ses tous.… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
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