Final Portrait Royaume-Uni 2017 – 90min.
Cineman Movie Charts
Votre note
Commentaires
L'origine du monde
1963: le new-yorkais James Lord, jeune passionné d'art, est à Paris afin d'y poser comme modèle pour le peintre tessinois Alberto Giacometti. Or, ce dernier s'avère aussi imprévisible que découragé à peindre et son penchant pour les péripatéticiennes pourraient bien prolonger le séjour de l'Americain.
Un anglais filmant un américain chez un Suisse vivant en France: bienvenue dans le cosmopolite. Inspirée par le témoignage de James, cette rencontre s'avère à sa Genèse assez longue à se mettre en place avec un teint de Déluge et une Apocalypse proches.
Mais finalement la Passion l'emporte et passionné d'art est la condition sine qua non pour pénétrer dans cet univers qu'est le monde selon Alberto.
Pour l'incarner, Geoffrey Rush s'avère brillant reflétant tout ce désespoir intérieur. Clémence Poesy et Sylvie Testud y amènent le french kiss. Mais c'est notre Monk de Tony Shalhoub qui fascine le plus.
La reconstitution parisienne n'est pas mal du tout et les studios Pinewood où fut tourné le film reflètent cette non-gaieté parisienne.
Se laisse donc voir...… Voir plus
“L’homme qui peint”
Quand Alberto Giacometti lui demande de poser pour lui, James Lord ne peut être qu’honoré par la demande. L’occasion pour ce critique d’art américain d’observer un géant à l’œuvre. Mais les quelques heures promises initialement deviennent des jours, puis des semaines interminables.
Rodin, Van Gogh, Gauguin… Les artistes majuscules sont à l’honneur dans les salles de cinéma cette année. Giacometti, l’un des sculpteurs les plus prisés des ventes aux enchères aujourd’hui, valait bien un film. L’acteur Stanley Tucci esquisse son portrait par petites touches, préférant l’humilité à la grandiloquence. Témoin privilégié, le modèle délaisse sa fonction d’homme objet pour considérer à son tour celui qui le dévisage et l’envisage. Il remarque le doute constant du peintre face à la toile et au succès, son goût prononcé pour les fleurs de trottoirs au détriment de son épouse, ainsi que son désintérêt flagrant pour l’argent et les banques, fait étonnant pour un génie helvétique. L’interprétation globale est bonne même si l’artifice du mélange des langues se fragilise sous le poids excessif de l’anglais. Mais le temps passe, s’égrenant au fil des jours de pose, sans que cet hommage, certes digne, ne surpasse l’anecdotique.
6.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 7 ans
Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.
Login & Enregistrement