Après deux longs-métrages dans la veine du drame psychologique (Tout un hiver sans feu - 2005, Courage - 2011), Animaux, dernier film du cinéaste helvetico-polonais Greg Zglinski (présenté l’année dernière au Festival de Berlin), emprunte ses codes au style fantastique...

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Avec brio, la réalité s'étend au rêve, et le quotidien des personnages prend peu à peu des envolées cauchemardesques. Anna et Nick n’arrivent plus à faire la part des choses entre la fiction et le réel, emportant avec eux le spectateur dans une constante incertitude. Impossible pour celui-ci de distinguer le passé du présent, ni de faire la différence entre la pure folie des personnage et les forces occultes. Le couple (Birgit Minichmayr, Philipp Hochmair) est incarné par des acteurs intenses, lunaires et qui parviennent à mettre leur sensibilité à fleur de peau au service d'une histoire sans repère. Lorsqu’il ouvre la voie aux peurs les plus profondes et aux perceptions les plus folles, le film dépasse toute logique rationnelle et propose une interprétation vertigineuse des possibilités qu’offre l’imaginaire.