Spider-Man: New Generation Etats-Unis 2018 – 117min.
Critique du film
Une ode entoilée et endiablée
Spider-Man : New Generation c’est avant tout une histoire passionnante dans les comics mettant en scène le jeune Miles Morales qui, un jour, va à son tour se faire mordre par une araignée radioactive. Malheureusement, Peter Parker alias Spider-Man décède, et il incombe désormais à l’adolescent de Brooklyn de terminer le boulot. Heureusement, il va découvrir qu’il n’est pas seul et qu’une pelletée de mondes alternatifs coexistent. Le début d’une belle et grande aventure.
Pour mieux comprendre le film, il faut remonter en 2011. Lorsque la branche d’édition Marvel Comics décide de relancer un petit peu son catalogue de personnages. Dans sa ligne de mire : renouveler l’univers du tisseur de toiles en créant un nouveau personnage nommé Miles Morales. Plus jeune, plus frais, plus dynamique, Miles Morales est l’incarnation du renouveau. Jeune héros afro-américain aux origines latines, il va alors devenir le nouveau Spider-Man de sa dimension après la mort de Peter Parker. Plus tard, Marvel Comics entreprend de publier une aventure exceptionnelle qui regroupe tous les Spider-Women, et Spider-Men qui existent jusqu’à aujourd’hui. Qui dit épopée fantastique, dit forcément long-métrage d’animation incroyable. A ce jeu, c’est donc Bob Persichetti et Peter Ramsey qui se chargent de la réalisation tandis que Phil Lord est à l’écriture du scénario.
Dès son introduction incroyablement léchée et colorée, Spider-Man : New Generation est une lettre d’amour ouverte, pleine de tendresse et d’affection à l’univers du tisseur de toiles. On le sait, on le sent, le long-métrage d’animation du duo Persichetti-Lord va transcender le genre d’animation et nous livrer la plus belle histoire sur Spider-Man depuis belle lurette. Dynamique, déjanté, Spider-Man : New Generation embrasse avec une énergie folle et communicative le monde de l’homme-araignée. Que ce soit au travers de ses multiples références aux précédents films, en se moquant avec amour et allégresse de Spider-Man 3, et de la prestation de Tobey Maguire, en passant par l’une des scènes les plus cultes de Spider-Man 2, les jeux vidéos et bien évidemment les comics, le film d’animation est une déclaration emplie de tendresse, de passion, et d’affection pour l’araignée sympathique du quartier.
Grâce à une esthétique à couper le souffle qui rend hommage au travail du réalisateur Chuck Jones, le rendu final du long-métrage crée un subtil mélange entre animation et cases de comics, qui permet d’élever le film à son plein potentiel, là où les films shootés en action réelle ne peuvent le faire. Et tandis que les producteurs s’arrachent yeux et cheveux pour inventer des méchants convaincants et crédibles, ici personne ne se préoccupe de l’apparence démesurée de l’antagoniste, tant il semble appartenir à son monde, ainsi que le reste des personnages.
En bref !
Tel le Grinch, notre petit coeur de fan a triplé de volume à la fin de Spider-Man : New Generation. Véritable hommage aux comics, au personnage, et à ceux qui l’ont créé, le film embrasse d’une manière incroyable l’univers de l’homme-araignée. Le meilleur film d’animation de cette fin d’année et sur le protagoniste.
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Commentaires
« Toile de maître »
Adolescent de Brooklyn, Miles se fait mordre une nuit par une araignée radioactive. De quoi le gratifier d’une déflagration hormonale et de pouvoirs surhumains. Pour l’aider à les maîtriser, Peter Parker en personne, débarqué d’une autre dimension, va jouer les mentors malgré lui. Il n’est pas seul, car d’autres avatars de Spider-Man ont également fait le voyage. Une équipe de choc qui s’efforcera aussi de contrer le vilain Caïd.
Que vous soyez un jeune graffeur afro-latino – Donald Trump appréciera –, un trentenaire divorcé et bedonnant, une blonde intrépide, une fillette de manga ou un cochon (sus)pendu, vous avez la capacité de devenir un héros du quotidien. Le message à peine dissimulé derrière le masque est simple, quasi attendu. Mais le scénario qui l’illumine recèle plus d’inventivité que l’ensemble des précédents épisodes Marvel et DC réunis. Cadencé par un humour décalé, rappelant celui de ce cher Deadpool, la grossièreté en moins, il combine références traditionnelles et folie audacieuse. Le tout baignant dans un mélange graphique « street » et « pop art », hommage aux comics d’origine et d’aujourd’hui. Un flou esthétique qui a de quoi ravir (beaucoup) et fatiguer (un peu) les yeux ! En espérant néanmoins que cette toile de maître hyper-créative inspirera sans tarder les grands pontes des studios américains afin qu’ils puissent eux aussi redonner des couleurs au genre !
7.5/10
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Dernière modification il y a 5 ans
Tribute to Stan
Miles Morales est un étudiant passablement tiraillé entre un père policier et un oncle devant s’absenter. Il n’est surtout pas prêt à intégrer l’école prestigieuse à laquelle il fut inscrit. Une double rencontre avec Spiderman et une araignée le piquant vont modifier sa vie, d’autant qu’il voit Spiderman mourir devant ses yeux. Mais n’y aurait-il pas d’autres mondes et donc d’autres justiciers pouvant empêcher l’anéantissement de toutes ces civilisations?
Le phénomène hommage à Stan Lee arrive enfin chez nous. Il ne me provoquait aucune attente particulière de par les versions cinématographiques récentes de l’homme-araignée dont j’ai déjà longuement exprimé mon scepticisme. Mais l’hommage au maître ici présenté s’avère jubilatoire.
Ce film ne s’adresse pas aux jeunes d’aujourd’hui mais à ceux que nous fûmes autrefois. Par des allusions aux différents niveaux d’animation, absolument géniale, une bande dessinée animée défile littéralement sous nos yeux, enfin pourrais-je écrire.
Mais il y a également un très fort message sur la famille, thème cher à Peter Parker, dont Miles s’avère un parfait témoignage, notamment son oncle.
Tout est bon dans le cochon: la préparation est savoureuse, la cuisson impeccable et la dégustation savoureuse nous promet une toute bonne digestion. Merci Stan et je vous encourage à rester les trois premières minutes du générique de fin où le maître communique lui aussi de l’au-delà.
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