Ant-Man e la guêpe Royaume-Uni, Etats-Unis 2018 – 125min.

Critique du film

Un petit super-héros, pour un petit Marvel

Alexandre Janowiak
Critique du film: Alexandre Janowiak

Assigné à résidence depuis Civil War, Scott Lang a du mal à concilier sa vie de super-héros et ses responsabilités de père. Mais lorsque Hope van Dyne et le Dr Hank Pym lui confient une nouvelle mission urgente, plus le temps de réfléchir, il doit renfiler son costume et faire la lumière sur des secrets enfouis de longue date…

Après l’impressionnant Avengers : Infinity War, le deuxième volet des aventures d’Ant-Man était très attendu. Il pouvait être le moyen de répondre aux questions mystérieuses laissées en suspens par le final du dernier Avengers ou de mettre en perspective des solutions crédibles pour les super-héros du MCU (Marvel Cinematic Universe) avant Avengers 4. Pourtant, Ant-Man et la Guêpe n’en fera rien.

À l’exception de sa première scène post-générique (le film en compte deux) angoissante sur l’avenir d’Ant-Man, de ses alliés et du monde, le long-métrage se présente finalement comme un divertissement basique. Loin des enjeux dramatiques du dernier Marvel, Ant-Man et la Guêpe vit sa vie en offrant aux spectateurs une histoire simple : retrouver Janet Van Dyne (mère de la guêpe et femme de Hank Pym) bloquée depuis trente ans à l’échelle subatomique. Le film de Peyton Reed va alors user de nombreux jeux d’échelles pour dynamiser l’ensemble de ses séquences d’action, de ses courses contre le temps ou l’espace, et parvenir à surprendre le spectateur.

Sur ce point, Ant-Man et la Guêpe est plutôt réussi même si les enjeux du film sont moindres. Problème, ses pauvres enjeux ont poussé les scénaristes à instaurer une dose humoristique bien trop prégnante dans le long-métrage. Aucun dialogue sérieux ne sera prononcé sans qu’une blague, au mieux correcte au pire lourdingue, ne viennent entacher la séquence. Ant-Man était connu pour son humour, Ant-Man et la Guêpe en use malheureusement beaucoup trop (notamment avec le personnage de Michael Peña) pour ne pas exaspérer sur le long-terme...

Une strie vraiment dommageable puisque le film bénéficie de vrais atouts. En tête d’affiche le trio féminin qui compose le métrage. La Guêpe interprétée par Evangeline Lilly est une des rares super-héroïnes intéressantes du MCU et Ghost incarnée par Hannah John-Kamen une des antagonistes les mieux développées de l’univers Marvel. Quant à Janet Van Dyne (Michelle Pfeiffer), elle pourrait bien jouer un rôle majeur dans les prochains opus et notamment Avengers 4. Pour en être sûr, il faudra maintenant attendre avril 2019 à moins que quelques réponses nous parviennent avec l’incontournable Captain Marvel, premier film du MCU consacré à une super-héroïne, dès mars prochain.

19.07.2018

3

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 6 ans

“C’est bien la taille qui compte”

Assigné à résidence pour avoir flirté avec Captain America et les Avengers, dans un épisode précédent, Scott Lang tue le temps en attendant la fin proche de sa mise à l’épreuve. Mais une vision étrange l’encourage à reprendre contact avec le Dr Pym et sa fille Hope. En jeu, l’espoir de retrouver Janet, leur épouse et mère, perdue depuis trente ans dans un univers subatomique.

L’homme-fourmi poursuit ses aventures comme il se doit : nouvelle mission, nouvelle équipière, nouvelles menaces, nouveaux pouvoirs. Les costumes paraissent toujours aussi démodés et le scénario, basé sur un semblant de physique quantique, artificiellement alambiqué. Mais l’essentiel demeure : un jonglage amusant entre l’infiniment petit et le gigantisme, prouvant une fois de plus que c’est bien la taille qui compte ! Ainsi, réduire un immeuble de 12 étages en valise à roulettes, conduire une Hot Wheels et transformer un distributeur PEZ « Hello Kitty » en arme de destruction massive devient un jeu d’enfant. Ajoutez à ce gloubi-boulga de folles poursuites dans les rues de San Francisco pour ne pas dépayser l’aïeul Michael Douglas et un humour potache qui rappelle les vannes d’un certain Deadpool et vous obtiendrez un divertissement à la hauteur de ses modestes ambitions.

6.5/10
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vincenzobino

il y a 6 ans

3.5: L'aventure intérieure
Parce qu'il fut attrapé à Berlin, Scott est assigné à résidence avec sa fille comme compagnie. Pendant ce temps, Hope et Hank espèrent toujours faire revenir Janet de l'au-delà quantique. Seul bémol, Ava, dans le même cas que la mère de notre guêpe amoureuse. De quoi faire vibrer nos insectes, d'autant plus avec le retour d'un règlement de comptes où FBI, Shield et gangsters comptent bien avoir leur mot à dire.
Le voici donc, le retour de notre Arsene Lupin miniature Marvelien, toujours aussi déluré et c'est ce qui, à titre personnel, en fait mon membre des Avengers favori.
Et malgré certaines séquences incohérentes de par certains dialogues sortant par moment du sujet, ce retour est vraiment agréable: niveau effets spéciaux toujours aussi bons (pour moi les meilleurs du MCU), niveau hommage à deux " monstres" sacrés ironiquement illustrés. Mais surtout pour le rôle joué par le Shield, qui fut totalement oublié depuis une phase et demie, et dont les retrouvailles entre Hank et un autre membre réjouissent.
Après, bien sûr, il n'y a pas d'intensité émotionnelle autre que l'action, mais le plaisir n'est pas boudé malgré ces incohérences, et surtout le pitch prometteur de la séquence post-générique annonciatrice d'un autre opus avec Scott, promettent une continuité de la sorte.
Se laisse donc tout à fait voir...Voir plus


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