Ready Player One Etats-Unis 2018 – 140min.

Critique du film

Ready Player One

Alexandre Janowiak
Critique du film: Alexandre Janowiak

2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'Oasis, univers virtuel où l’immense fortune de son créateur sera léguée à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'Oasis. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Le jeune garçon, Wade Watts, décide de participer à la chasse au trésor…

Avec Pentagon Papers, Steven Spielberg nous offrait une réflexion poussée sur les fake news, valorisait l'investigation journalistique et mettait en avant une femme forte tout en revenant sur une révélation qui a marqué l'histoire des États-Unis dans les années 70.

Quelques mois plus tard, le maitre Spielberg revient déjà au cinéma en s'attaquant à l'adaptation du bestseller d'Ernest Cline : Ready Player One. A 71 ans, le réalisateur de E.T., Jurassic Park ou Minority Report confirme qu'il est toujours l'un des plus grands maîtres du 7e art. Avec ce film de science-fiction, il délivre une œuvre menée par une puissance nostalgique étourdissante avec ses innombrables références à la pop-culture. La scène centrale du film est d’ailleurs est un hommage à Kubrick bouleversant doté d’une virtuosité sans égale. Ainsi, la réalisation globale de Ready Player One est incroyable portée par des plans-séquences ingénieux qui rappellent les cinématiques des jeux vidéo et s’inscrivent dans l’évidente lignée de la réalité virtuelle. Certes on pourra reprocher au film un scénario au déroulé plutôt classique, quelques pertes de rythme ici ou là et une direction artistique du monde réel plutôt pauvre avec Columbus.

Cependant, Ready Player One reste avant tout une œuvre foisonnante où Spielberg se pastiche lui-même, parle de culture, d'amour, de la postérité mais surtout s'amuse à référencer le passé dans un monde futuriste pour réfléchir avant tout sur les grands maux de notre présent.

28.03.2018

4

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 6 ans

En 2045, guerres, crises économiques et changements climatiques ont fait de la terre un chaos organisé. Première échappatoire, l’Oasis, monde virtuel où rien n’est impossible. Avant de mourir, son créateur, James Halliday, y a caché trois clés. Le chasseur qui les trouvera lui succédera et deviendra le maître du jeu. Comme tous les autres, le jeune Wade Watts est sur les rangs. A vos marques, prêts, partez !

Et nous voilà projetés, 2 h 20 durant, dans un grand-huit science-fictionnel aux milliers de références. De quoi perdre la tête dans ce tourbillon à la 3D immersive, enfin utilisée à bon escient. Une expérience éreintante et ludique qui permet l’analyse : pur délire geek inaccessible au plus grand nombre ? Hommage splendide à la culture pop qui autorise le Géant de fer à combattre Godzilla ? Romance adolescente freinée par des longueurs et un message lénifiant ? Autobiographie, un brin mégalomaniaque, d’un réalisateur aux multiples avatars ? Libre à chacun de choisir l’interprétation qui lui ressemble.

Je retiendrai un bon divertissement teinté de nostalgie, puis cette déclaration d’amour aux cinémas d’une génération pas tout à fait perdue, avec en point d’orgue cette descente jouissive et horrifique dans l’hôtel Overlook. Malgré le temps qui passe, Steven Spielberg demeure encore et toujours… le maître du jeu.Voir plus


vincenzobino

il y a 6 ans

4.5: King of Games
2025: James Halliday crée l'Oasis, un jeu virtuel dont le but est de trouver une terre de repos en franchissant plusieurs obstacles. L'effet est tel que toute la population de Colombus en Ohio se prend au jeu. Lorsque Halliday décédé en 2040, il décide de créer une course au trésor en 3 étapes avec comme récompense le pouvoir suprême sur le jeu. Wade et Samantha parviennent les premiers à franchir la première étape. Mais l'adversaire de Halliday a créé l'IOI, une sorte de police informatique qui veut gagner la partie coûte que coûte, quitte à s'introduire dans le monde réel.
Le phénomène science-fiction débarque enfin chez nous. Il nous promettait une séquence nostalgie à tous les "80tards" ainsi que des effets visuels stupéfiants. Contrat rempli.
Si vous avez grandi avec les jeux vidéos Amiga, que l'univers de Stephen King vous est familier et que vous connaissez la filmographie de Tonton Steven, comme réalisateur et producteur, vous allez prendre votre pied: les séquences souvenirs se succèdent à un rythme effréné ( exquise apparition jurassique et séquence culte sur l'un des romans cultes de King (et film en même temps)) et vont provoquer quelques éclats de rire.
Mais c'est bien l'issue saisissante sur la limite entre virtualité et réalité qui marque, de même que les avatars de notre duo, symboles de continuité et d'éternité.
Fait marquant, Khondji excepté, l'équipe technique est bien modifiée sorte de rapport entre le passé et le présent. En espérant que le futur de Spielberg puisse encore nous gratifier d'autres séquences de la sorte. Bravo King of Directors.
A recommander vivement...Voir plus


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