La Vérité si je mens ! Les débuts France 2019 – 110min.
Critique du film
Le début des débuts!
La lucrative franchise La Vérité si je mens a son prequel. Retour dans les années 80, aux origines des Yvan, Patrick, Dov et Serge. Le quatuor de choc. Après 3 suites et 20 ans entre le premier et celui-ci, place à l’avant, aux débuts tortueux de l’entrepreneur audacieux qu’est Patrick Abitbol.
Début des années 80, Patrick Abitbol (Yohan Manca) se lance dans une carrière d’entrepreneur. Il y a Dov (Mickael Lumière), passionné par la vente ainsi que par la femme de son patron, Max (François Berléand), qu’il séduit. Il y a aussi Serge (Anton Csaszar), lycéen mythomane et peu enclin à ouvrir ses manuels scolaires. Et pour finir, Yvan (Jeremy Lewin), l’associé de Patrick dans une affaire de location de film. Un quatuor lié par une amitié indéfectible, les pépins et les succès.
«Dans le commerce, il faut mettre un pied dans la porte avant qu’elle ne se ferme.» Une porte que Patrick va bloquer d’un coup sec, avec autorité après une rupture amoureuse compliquée. Un passage par la case armée et le voilà requinqué pour faire du business. L’histoire des débuts, les origines de jeunes freluquets, de jeunes désinvoltes, bêtes, si différents quand on les aligne l’un à côté de l’autre. Retour dans la matrice des furieux vendeurs de vidéos et de textile, comme le veut la tradition. La vérité, les margoulins, les pros de l’embrouille, des menteurs invétérés. Pas de doute, Michel Munz et Gérard Bitton, cette fois-ci bombardés comme réalisateurs, eux qui étaient scénaristes dans les précédents, ne perdent pas de vue la sève même de la saga ultra populaire.
Bien que surfant sur la vague des précédents, la salve de blagues n’est pas au rendez-vous, loin de la légende. Une mélasse étirée. Outre quelques blagues plutôt sympathiques, la gestuelle et le phrasé de Yohan Manca, véritable force du film, il n’y a pas de quoi laisser échapper un «Yallah» de bonheur. Le rythme et la folie du jeu, les quiproquos nombreux essaient de (re)construire l’identité d’une franchise - si tant est qu’on puisse la nommer ainsi - surannée. Était-ce une bonne chose de réveiller Patrick Abitbol? Pas certain. Le duo de réalisateurs ressert une histoire que l’on a déjà vu. Scénario très léger, un casting convaincant, certes, mais le sentiment de voir une histoire vieillissante déterrée en désespoir de cause - n’a-t-on vraiment rien de mieux dans les tiroirs?En bref!
Souvenirs, souvenirs, La Vérité si je mens s’offre un prequel et les quelques blagues ne resteront qu’une base trop fragile à une comédie française en mal d’inspiration.
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