Portrait de la jeune fille en feu France 2019 – 120min.
Résumé
Marianne (Noémie Merlant) est appelée par une Comtesse (Valeria Golino) pour brosser le portrait de sa fille, Héloïse (Adèle Haenel). Une affaire compliquée à réaliser: Héloïse est réfractaire à l’idée de poser. Le tableau étant destiné à son futur époux. Butée et résistante, Marianne devra la peindre en secret, suivre ses courbes pour rendre la toile la plus fidèle possible. Les deux femmes vont se jauger, se regarder, se découvrir. Une promenade, des indiscrétions, des secrets, une romance secrète. L’amour est à son apogée.
Date de sortie
Suisse All.: 24 octobre 2019
Romandie: 18 septembre 2019
Réalisation
Casting
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Commentaires
Un film d'amour fait dans la délicatesse. Tout est pudeur, douceur et tendresse. Ce film est magnifique et l'histoire d'amour entre ces deux femmes est absolument pure. L'interprétation est parfaite. Précision, l'absence de musique qui laisse totalement les actrices à leurs émotions. (G-08.10.19)… Voir plus
“Tout feu tout femme”
Marianne débarque sur les côtes bretonnes. Il lui a été demandé de faire le portrait d’Héloïse qu’on enverra en Italie, à son futur époux. Mais celle-ci refuse de poser. Elle ne veut pas se marier.
« Regardez bien les traits, la silhouette… Prenez le temps ! Ne vous précipitez pas… ». Héloïse se fait attendre. Lorsqu’elle apparaît pour la première fois, elle est filmée de dos, dissimulée sous un habit noir. Enfin à l’air libre, elle se précipite vers la falaise, délivrant sa blondeur de la sombre capuche, avant de se retourner vers celle qui l’observe déjà : « J’avais si hâte de faire ça !— Mourir ? lui demande Marianne.— Non, courir. » Pulsion de vie et de mort dans un monde où les femmes demeurent corsetées par l’ombre des hommes absents qui plane sur elles. Couvent, mariage arrangé, grossesse non désirée, célibat. La liberté a un prix.
Sous le regard de l’artiste, le sujet du tableau devient objet de désir. Echo d’une cinéaste qui a aimé son actrice. La peinture prend forme avec soin avant qu’elle ne soit volontairement effacée pour que l’étreinte ne se brise pas encore. La mise en scène de Céline Sciamma est délicate, pensée, magnifique : sabbat chanté autour du feu, reflet dans le sexe de l’autre et ce bébé qui console celle qui ne veut pas être mère. Il faut néanmoins attendre le grand final pour que les flammes estivales de Vivaldi embrasent tel un orgasme les cœurs et emportent les larmes. Un dernier regard sur Eurydice, avant qu’elle ne disparaisse pour toujours. Ne restera que l’image, que le souvenir.
7.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 5 ans
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