Escape Game 2 - Le monde est un piège Etats-Unis 2020 – 88min.
Critique du film
Le jeu de la mort pour une seconde fois
Escape Game 2 : le monde est un piège, second chapitre après un premier film (2019) aux recettes internationales affolantes de plus de 150 millions - budget multiplié par 15. Surfant sur cette nouvelle tendance de l’escape game, Adam Robitel s’amuse à torturer ses personnages dans un jeu de massacre aux allures de « Saw ».
Second tour de piste pour la franchise; dans Escape Game 2 : le monde est un piège, 6 personnes se retrouvent involontairement enfermées dans une salle. On comprendra rapidement qu’elles ne sont pas réunis là par hasard et qu’elles ont déjà joué à ce type de jeu. S’entame alors une course contre la montre et la grande faucheuse prête à les arracher de la surface du globe. Place à la folie meurtrière d’un jeu sans répit.
Du pain et des jeux pour le peuple. Voilà une phrase (traduit du latin) qui revient souvent et bien connue depuis la Rome antique. Dans Escape Game 2 : le monde est un piège, la petite partie devient bien moins sympathique pour ses participants. La mort en grande prêtresse, nos 6 concurrents vont devoir ruser pour se sortir de ce traquenard. Une belle panade qui entraine de petits twists, des épreuves mortelles et des règlements de comptes. C’est le sel (pervers) qui fera du film une œuvre honnête avec son matériau de base, sans triche aucune, en dépit de la faiblesse des personnages et d’un scénario aux multiples raccourcis.
L’efficacité au rendez-vous pour cibler son public en mal de sensations fortes, Escape Game : le monde est un piège ne nous piège pas et n’essaie pas de faire dans la surenchère - un facteur imparable - dans le genre « Hostel » ou « Saw ». Des décors à l’envers et des énigmes pour se s’enfuir; Adam Robitel, et malgré son manque d’audace, s’attelle à une histoire aux facéties macabres. Le cahier des charges bien appliqué, les cases bien cochées, le cinéaste est somme toute bien limité par un scénario qui sonne creux. Et cette course de salle en salle s’étend péniblement et apparait bien redondante. Mais comme Fast & Furious ou d’autres films du genre, si vous débranchez votre cerveau et vous vous munissez de votre plus gros bol de popcorn, l’heure et demie passera sans que vous jetiez un œil à votre montre.
Simple script-concept à la mode, pour un public jeune et truffé de facilités dans une ambiance oppressante, il y a tout de même une envie de bien faire. Une nouvelle partie, qui remplit sa tâche. Le cinéaste Adam Robitel y met du sien, sans pouvoir élever le niveau du postulat de base. Au moins ça!
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Commentaires
“Ready Player Two”
Seuls candidats élus encore en vie, Zoey et Ben demeurent traumatisés par leur premier « Escape game ». En quête de preuves, ils se rendent néanmoins à Manhattan où se dissimulerait le siège de la société Minos, conceptrice de ce divertissement mortel. Mauvaise idée bien sûr, car les voilà à nouveau piégés avec quatre anciens survivants pour partenaires.
Depuis la nuit des temps et l’Antiquité romaine, le peuple réclame du pain et des jeux. Plus ceux-ci sont spectaculaires et sanglants, plus ils sont applaudis. Les idées fusent ici pour transformer un wagon en cage de Faraday, une banque en échiquier fatal, une plage en sables mouvants ou baigner une rue new-yorkaise de pluie acide. Mais ce n’est pas tant la cruauté des épreuves qui récrée que l’échauffement des esprits logiques et l’intelligence collective nécessaire pour s’en sortir. La mise en scène permet même au spectateur de tenter sa chance en décelant quelques clés avant les personnages eux-mêmes. La règle du jeu est simple et connue : tout élément du décor peut révéler un indice quand les quidams croisés sont des ennemis potentiels.
Certes, la machination générale perd vite en crédibilité laissant des incohérences sur le chemin de la surenchère. Et l’on devine par avance que l’annonce du « Game over » n’est pas encore pour aujourd’hui. Néanmoins, cette suite ludique et sans fin surpasse le premier épisode. Ce cinéma popcorn demeure une honnête échappatoire.
(6/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 3 ans
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