La bonne épouse France 2020 – 110min.
Résumé
Paulette (Juliette Binoche) et Robert Van der Beck (François Berléand) dirigent une école ménagère formant des générations de jeunes femmes à être de bonnes épouses, à repasser les chemises, faire rôtir le poulet et à ne surtout pas avoir d’opinion dans ce système patriarcal si bien huilé. Mais la mécanique se dérègle lorsque le mari de Paulette décède soudainement. Elle découvre que ce dernier lui avait caché leur situation financière désastreuse. Ruinées, elle et sa belle-sœur doivent désormais mener la barque seules. Un mal pour un bien car, dans l’atmosphère de révolte générée par mai 68, et après avoir retrouvé son amour de jeunesse, Paulette remet en question les convictions profondes qui l’animaient jusque-là.
Date de sortie
Suisse All.: 29 octobre 2020
Romandie: 11 mars 2020
Réalisation
Casting
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Commentaires
Simples
A l’école ménagère de Boersch, la jeune fille doit décliner dans sa journée tous les suffixes -age du ménage (très moyen) et se doit d’être pour le moins affable, soignée, discrète, prévenante, à l’écoute et souriante. L’enseignement se borne à la récitation et la copie de maximes oiseuses. On façonne le reflet attendu d’une épouse docile. Mai 68 et le décès de M. Van der Beck vont faire éclater le carcan de cette institution aux valeurs désuètes.
Comme Roxane j’aurais envie de dire : « vous m’offrez du brouet alors que j’attendais des crèmes ». Le sujet ou plutôt les thèmes offerts là avaient de quoi emporter. Exception faite de la jolie romance qui apporte un vent de fraîcheur, les acteurs ne peuvent pas s’épanouir dans des rôles étriqués. La gravité de certains points auraient mérité d’être approfondis et non dilués. Le final digne de Bollywood m’a laissée de marbre. Une énumération récitée en colonne fait curieusement penser à une éducation sans recherche ni libre arbitre. Étrange pour un film qui se réclame féministe.
Afin de présenter une évolution, la trinité de superbes actrices Mmes Binoche, Moreau et Lvovski ainsi que le charmant M Baer auraient mérité une élévation du propos de bon augure.… Voir plus
“Femmes libérées”
« Tu seras bonne épouse et bonne mère, ma fille ». Voilà ce qu’on enseigne principalement à l’école ménagère Van Der Beck ; cuisine, ménage, repassage, couchage… en sont les maîtres-mots. Mais quand Madame la Directrice Paulette perd Monsieur, c’est tous ses principes éculés à la veille de Mai 68 qui vacillent.
Il se dégage malgré tout un charme désuet de cette comédie enjouée et musicale dont le propos sérieux fait encore bien écho aujourd’hui. Ses ficelles ne sont pas toujours très fines et manipulent un trio de drôles de dames très proches de la caricature. Quant aux étudiantes archétypiques, elles paraissent bien ternes en comparaison. Néanmoins, sous un brushing impec’, Binoche passe de la boniche à la veuve joyeuse avec une certaine grâce. Et l’on retiendra cette savoureuse déclaration d’amour d’un Roméo à sa Juliette alsacienne déclamant la recette du strudel aux pommes.
6.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 4 ans
Ce film a le mérite de faire connaître ce qu'était l'école ménagère dans les années 60. C'est assez intéressant mais j'ai trouvé le film trop long. Quant à la scène de fin, je la trouve ridicule. Les actrices sont excellentes. (G-11.06.20)
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