Les Intranquilles Belgique, France, Luxembourg 2021 – 118min.
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Magnifique film traitant de la bipolarité. Tout commence normalement puis au fil des minutes la tension monte à mesure que l'on voit ce peintre continuellement en activité.. Inconsciemment il prend de plus en plus de risques au point de mettre sa vie et celle des autres en danger. Damien Bonnard joue extrêmement bien son personnage ainsi que sa femme dans le film, Leïla Bekhti dont on perçoit très bien l'angoisse et la peur. Il y a également le tout jeune Gabriel Merz Chammah totalement à l'aise dans le rôle du fils. En bref, un excellent film montrant une famille ébranlée par cette maladie et très bien filmée par Joachim Lafosse. (G-11.06.22)… Voir plus
“Maladie d’amour”
Damien, artiste peintre, est bipolaire. Son refus de se faire soigner menace l’équilibre de sa famille.
Hyperactif, imprévisible, incontrôlable, insomniaque, l’homme est tout cela à la fois. En crise, il est capable de se jeter habillé dans l’étang, conduit imprudemment et abandonne son jeune fils seul sur un bateau : « Ramène-le au port comme tu sais le faire », ordonne-t-il naturellement. Face à ce comportement irrationnel, Leïla, épouse et mère, doit endosser les rôles d’infirmière et de flic. C’est usant, épuisant. La confiance s’effrite et le couple, malgré l’amour, se délite. Leur salut tiendrait à 3 gouttes de lithium quotidiennes au risque de transformer le génie créatif en mort-vivant. Dans sa baignoire, supporté par sa femme, l’homme avachi prend les airs d’un Christ vaincu dans les bras d’une pietà.
Filmés aux plus près par la caméra troublée de Joachim Lafosse, les comédiens se donnent corps et âmes. Les personnages portent leur prénom pour une immersion encore plus crédible aux tensions autobiographiques. Dans cette France ensoleillée, plane l’ombre. Les idées noires de Damien Bonnard créent vite une intranquillité malaisante capable de verser à tout instant dans la folie douce ou une dangereuse brutalité. Pourrait-il tuer ? Dans ses phases de surexcitation, le voir manier le pinceau avec dextérité force aussi l’admiration. A ses côtés, Leïla Bekhti paraît solide, sereine, avant que sa patience ne se fissure et n’éclate. Loin du malade et de l’hôpital, alors elle sort pour oublier tous les problèmes, alors elle danse. Un instant suspendu, car on ne peut promettre de guérir.
(7/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 2 ans
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