Menteur France 2021 – 95min.
Critique du film
Quand mentir ne fait pas rire
Comment punir un mythomane en lui donnant une belle leçon ? C’est le principe de cette comédie française dans laquelle Tarek Boudali se transforme en affabulateur confirmé. Humour plat et farces inabouties donneront le tempo de cette comédie décevante.
Jérôme (Tarek Boudali) ment comme il respire depuis l’âge de 9 ans. Cette seconde nature ne lui a jamais posé de problème, jusqu’au jour où tous les mensonges qu’il a proférés deviennent réalité. Ce cadre trentenaire commence alors une course folle pour tenter de lever cette malédiction qui pourrait lui coûter cher.
Loin d’en être à son premier essai dans le domaine de la comédie, Olivier Barroux (la trilogie des Tuches) s’inspire largement du long-métrage américain Menteur Menteur (1997). Jim Carrey y incarnait un avocat qui se voyait privé de la capacité de mentir. Dans Menteur, les mensonges ne sont pas proscrits, mais ils se réalisent : Jérôme se réveille dans un appartement vidé, car il a fait don de son mobilier à une œuvre caritative, il apprend être mandaté pour remplacer Thomas Pesquet dans l’espace, il est attendu pour effectuer du bénévolat dans un EMS, ses parents le dénigrent et ses collègues tombent en admiration devant lui…
Aussi sympathique soit le projet, le film est traversé par un problème de rythme. Les gags sont tous annoncés dans la première partie du long-métrage pendant laquelle Jérôme enchaîne les excuses à l’emporte-pièce et cherche à se construire une image de séducteur. Tout devient alors très prévisible et la palette de mimiques de Tarek Boudali ne suffit pas à extirper à l’ensemble son caractère plat et monotone. Une impasse qui devient frustrante pour le spectateur laissé sur sa faim. En s’engouffrant dans un récit qui cloître drastiquement les possibilités narratives de son histoire, Olivier Barroux échoue à faire rire de l’imposture. On en retiendra au moins cette vérité.
Votre note
Commentaires
Que dire pour ne pas devenir moi-même un Menteur ! Tout d'abord que j'aime beaucoup Tarek Boudali dans les films de Lacheau et dans son propre film 30 jours Max. C'est un film léger, très léger et je dirai, toujours pour ne pas Mentir, que le sujet méritait un film. Après on peut discuter sur la manière de le traiter, mais perso j'ai aimé l'idée. Il aurait peut-être fallu un peu moins de mensonges afin de mieux les exploiter lorsqu'ils devenaient réalité. Bref, j'ai quand même passé un bon moment même si ce n'est pas un grand film. (F-25.07.22)… Voir plus
Dernière modification il y a 2 ans
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