Resident Evil: Welcome to Raccoon City France, Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis 2021 – 107min.

Critique du film

Retour à la vie

Critique du film: Maxime Maynard

Véritable succès mondial, il y a 25 ans apparaissait le premier volet de la saga de jeux vidéos «Resident Evil». Puis débute en 2002 la franchise cinématographique du même nom, composée de six films et portée par Milla Jovovich. Une saga qui attire le grand public, malgré les critiques acides des fans. Et quatre ans après «Chapitre Final», le cinéaste Joahnnes Roberts se lance dans l’aventure et prend les rênes d’un reboot très attendu. Mais que vaut «Resident Evil: Welcome to Raccoon City» ?

Ancien siège de la compagnie Umbrella Corportation, Raccoon City n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le déménagement de la société pharmaceutique l’a transformé en ville agonisante, aux paysages délabrés. Et un soir de 1998, alors qu’une alarme se déclenche, un étrange mal prend d’assaut les rues. Les frontières de la ville sont bloquées, emprisonnant les habitants. Pour Claire (Kaya Scodelario), son frère Chris (Robbie Amell) et un petit groupe de rescapés, la nuit s’annonce longue.

Inspiré directement des jeux «Resident Evil» et «Resident Evil 2», sortis respectivement en 1996 et 1998, le long métrage tente, autant que possible, de leur rester fidèle. Le réalisateur Johannes Roberts (à qui l’on doit notamment 47 Meters Down: Uncaged) reprend leurs histoires, les personnalise, les confond, avec une claire volonté de cultiver une ambiance véritablement horrifique. De la musique pesante et omniprésente, une éternelle pluie battante, un paysage nocturne oppressant ; si les codes utilisés sont loin de faire dans l’originalité, ils fonctionnent et nous offre une première partie aux parfums assaisonnés d’angoisse. Nous nous laissons prendre au jeu, scrutons l’obscurité, nous accrochons à nos sièges et sommes prêts à passer outre la myriade de jump scares inintéressants et en manque d’inspiration.

La distribution nous offre un spectacle divertissant et glisse avec plaisir dans la peau des personnages tout droit sorti des jeux ; certes sans réelle substance, mais suffisante pour titiller tout de même notre intérêt. La deuxième partie change de rythme. L’action se met en marche, le film abandonne sa vitesse de croisière et accélère. Une mutation atmosphérique qui pourra gêner. Mais l’apparition des diverses créatures emblématiques de la franchise nous distrait pleinement. Des effets spéciaux inégaux illustrent ce bestiaire troublant, évoluant jusqu’au boss final tant attendu. Peut-être aurait-il été bon de ralentir la cadence pour approfondir un minimum une fin un tantinet trop brusque ? Nous en restons sur notre faim, cherchant désespérément à être rassasié.

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City manque peut être d’originalité, mais une ambiance lourde et une distribution adaptée posent les bases solides d’une possible nouvelle franchise pleine de potentiel. Sans pour autant réussir à vraiment nous surprendre, ni à répondre totalement à nos attentes, le long-métrage de Johannes Roberts nous divertit, et nous fait passer un agréable moment, entouré d’êtres en pleine mutation.

01.12.2021

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