Firestarter Etats-Unis 2022 – 94min.
Critique du film
Une flamme bien pâle
Après l'échec de la précédente adaptation du roman d’horreur «Charlie» de Stephen King, le réalisateur Keith Thomas essaye, dans cette nouvelle version, de laisser une plus grande place à l'imagination. Mais loin de faire des étincelles, «Firestarter» s’éloigne du genre horrifique promis pour se transformer en une véritable tragédie.
De nombreuses années auparavant, Andy (Zac Efron) et Vicky (Sydney Lemmon), ont participé à une série d’études expérimentales. Suite à l’administration d’un médicament, ils se sont vus chacun dotés de capacités psychiques différentes. Des pouvoirs que la jeune Charlie (Ryan Kiera Armstrong), leur fille, a, elle aussi, développés.
Dotée du don de psychokinésie, l’enfant de dix ans ne réussit que difficilement à le gérer dans ses accès de colère. À la suite d’un incident à l'école, l'entreprise à l’origine de l'étude commence à s'intéresser à elle. Charlie et son père se lancent alors dans une cavale au cours de laquelle chacun apprendra à mieux utiliser ses dons respectifs
En 1984 sortait la première adaptation du roman du légendaire écrivain américain Stephen King. À l’affiche, une très jeune Drew Barrymore. Trente-huit ans plus tard, l’amélioration des effets spéciaux permet une illustration terriblement efficace de la rage incendiaire débordante de l’enfant. Mais si les scènes sont impressionnantes, l’aspect horrifique de l’œuvre se limite à de simples et perturbantes visions de corps calcinés. Malgré un début prometteur, des tensions et un potentiel bien mal exploités alourdissent l’histoire. La sympathie et la compassion éprouvées pour cette famille en cavale s’évaporent bien rapidement.
Pourtant, la distribution s’en donne à cœur joie. Avec Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile en 2019, Zac Efron avait déjà prouvé s’être bien éloigné de son personnage de High School Musical. Ryan Kiera Armstrong, elle, avait également convaincu avec son rôle de Victoria Fuller dans Ça Chapitre 2 (2019). Malheureusement, le lien mental entre leurs personnages n’est que peu convaincant. De plus, un plus grand approfondissement du passé des personnages aurait permis une compréhension plus fluide l’intrigue.
Malgré d’impressionnants visuels, le long métrage peine à convaincre. Une distribution prometteuse ne suffit pas à insuffler une empathie pour des personnages en manque de substance. Et si les flammes de Firestarter brûlent ardemment, elles ne réussissent que peu à attiser le feu de notre intérêt.
(Librement adapté de l’allemand par Maxime Maynard)
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