The Son France, Royaume-Uni, Etats-Unis 2022 – 123min.
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Commentaires
Je rajouterai que j’ai été bouleversée par le dernier quart du film, plus en tant que mère d’un fils moi-même que par l’intrigue qu’on voit venir gros comme une maison.
“Ma bataille”
Un soir, Peter, qui a refait sa vie et vient d’avoir un bébé, apprend par son ex-femme Kate que leur fils Nicholas ne va pas bien. En pleine souffrance existentielle, le jeune homme encore mineur demande à pouvoir habiter avec son père.
Comme l’écrivait Rimbaud, dont le portrait est affiché sur les murs de cette chambre d’adolescent : « On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans… ». Un mantra que Nicholas ne peut entendre. Sans ami, sans passion, inconsolable depuis le divorce, il sombre dans la dépression. Entre bonne volonté et maladresses, ses parents demeurent impuissants.
Au jeu des sept familles, Florian Zeller avait réalisé un coup de maître en tirant la carte du père. Son premier film, thriller angoissant sur les affres de la sénilité, remportait les suffrages. Clin d’œil complice, il redemande à Anthony Hopkins, plus Hannibal Lecter que jamais, d’endosser, le temps d’une séquence, le costume d’un patriarche vorace. Mais la filiation est moins satisfaisante. Scénario et mise en scène manquent de subtilité. Le contraste entre l’acier et le verre new-yorkais opposés à la chaleur ensoleillée des souvenirs corses paraît trop évidente. Confronté à un mur de briques, vis-à-vis fréquent dans la mégalopole, le récit peine à avancer. Les reproches attendus s’alignent : le travail, les absences, l’abandon, la belle-mère. Aussi, la main sur le berceau aurait pu être plus inquiétante pour se distinguer. A l’opposé, la culpabilité marque les visages adultes et les corps poignardés en plein cœur par ces mots du milieu médical qui emporte l’enfant : « Il sera entre de bonnes mains ». Si le mélodrame est assumé par une distribution appliquée, le chantage émotionnel ressenti est bien moins digeste. Le couperet final agrémenté d’une culbute manipulatrice touche alors à l’impardonnable.
(5.5/10)
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La mise en scène n’est pas extraordinaire, plutôt conventionnelle et je n’ai pas été très emballée par les trois premiers quarts du film. Hugh Jackman dans le rôle du père et Zen McGrath dans celui du fils ne m’ont pas convaincue. J’avais la sensation que Laura Dern, que j’adore, se regardait et s’écoutait jouer, qu’elle ne ressentait pas les choses. Vanessa Kirby tire son épingle du jeu en belle-mère de l’adolescent dépressif. Quant à Anthony Hopkins… on ne le voit que 10’ mais il excelle!… Voir plus
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