En plein feu Belgique, France 2022 – 85min.
Critique du film
Alerte canicule
Après avoir incarné un jeune espoir du tennis français («Cinquième set») Alex Lutz est à nouveau sous la direction de Quentin Reynaud. Cette fois-ci, dans un surprenant thriller incendiaire aux allures de huis clos en pleine nature.
Dans le sud-ouest de la France, Simon (Alex Lutz) réveille son père Joseph (André Dussolier) sous le bruit sourd des alarmes. Tous deux le savent, les sirènes qui ont retenti trois fois sont synonymes de la mise en œuvre immédiate du protocole d’évacuation. Il faut fuir l’arrivée du feu en moins de 15 minutes. Sur la départementale, le trafic est rapidement saturé par les automobilistes. La direction du vent a brutalement changé. Père et fils se retrouvent ceinturés par les flammes.
Les étés caniculaires se succédant, les images des milliers d’hectares carbonisés en France à chaque période de canicule ne sont plus inhabituelles. Au point où l’on ne saura guère surpris d’apprendre que la fiction précède la réalité : le tournage d’«En plein feu» a devancé les incendies dévastateurs des Landes lors de l’été 2022. Le véritable coup de génie est pourtant ailleurs : transformer le feu en une menace invisible. Un animal déboulant sur la route en feu, une pluie de cendre, ou le bruit assourdissant du silence sont les signes annonciateurs de l’arrivée imminente de l’incendie.
Le scénario se veut minimaliste. Seul un drame familial s’inscrit en filigrane de cette fuite vers les plages infinies des Landes. Le long-métrage de Quentin Reynaud développe une véritable poétique à travers les paysages boisés de la région. La brume épaisse aux teintes orangées n’est pas sans rappeler l’esthétique de «Blade Runner 2049» et participe à l’ambiance fiévreuse et suffocante de la fiction. Les protagonistes progressent dans une léthargie totale, où l’on oscille entre cauchemar et réalité.
Sans proposer une réelle révolution cinématographique, «En plein feu» innove grâce à son traitement des catastrophes incendiaires. L’ensemble perd cependant un peu de cohérence lorsque la culpabilité de Simon due au drame qu’il a vécu s’impose. Néanmoins, il s’oppose frontalement à de grosses productions comme «Notre-Dame brûle», où les flammes sont avant tout spectaculaires.
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Commentaires
Un film catastrophe à la française. Dussollier et Lutz sont les deux seuls personnages de ce film sans intérêt. Le premier quart d'heure est intéressant puis ça s'éternise dans des dialogues insignifiants et au final on y croit pas et on s'ennuie. Rien à dire de plus sur ce film. Aucune étoile. (G-14.03.23)… Voir plus
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