En 2014, débarque le phénomène «Five Nights at Freddy’s», un jeu vidéo horrifique, premier volet d’une terrifiante franchise. Aujourd’hui, l’adaptation cinématographique vient compléter cet univers. Mais l’œuvre, indécise dans son genre, manque trop souvent de suspense et d’horreur.

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Depuis des années, Mike Schmidt (Josh Hutcherson) est tourmenté par la culpabilité. Enfant, son petit frère, alors sous sa surveillance, avait disparu sans laisser de traces lors d’une excursion familiale. Maintenant adulte, il se bat pour obtenir la garde de sa sœur Abby (Piper Rubio). Pour renforcer son dossier, il accepte un poste de gardien de nuit dans une étrange pizzeria. Autrefois très populaire auprès des enfants, l’établissement est désormais fermé. Mike doit ouvrir l’œil, mais les mascottes animatroniques ne semblent pas vouloir le laisser tranquille.

Le principe du jeu est simple : il faut rester en vie. Dans la peau d’un gardien de nuit, le joueur s’aide de caméras de vidéosurveillance pour tenter de survivre aux attaques de poupées robotisées assoiffées de sang. Si la réalisatrice Emma Tammi reprend bien tous ces éléments dans son adaptation cinématographique, ils restent trop timides pour vraiment réussir à faire bondir de terreur les fans de la série.

De manière générale, le long-métrage manque d’une vision véritablement claire dans son exécution. Ainsi, le potentiel absurde du film et de ses personnages aurait mérité d’être exploité davantage, en creusant le comique horrifique de l’histoire et en accentuant un genre joyeusement gore qui a réussi à rendre d’autres œuvres cultes, comme «Evil Dead 2» en 1987 ou «Black Sheep» en 2006. Malheureusement, «Five Nights at Freddy’s» hésite et finit par ne pas véritablement effrayer. Et si ses personnages animatroniques sont particulièrement réussis, ils ne font tout simplement pas assez peur.

Des marionnettes grotesques, une obsession maladive et des rêves inquiétants : l’ensemble des péripéties et des thématiques du long-métrage se combinent de façon un peu trop saccadée pour enthousiasmer son public. Et d’un œil quasiment indifférent, celui-ci observe alors les révélations finales de «Five Nights at Freddy’s».

(Traduit de l'allemand)