Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 Etats-Unis 2023 – 149min.

Critique du film

Ça ne rigole plus

Gaby Tscharner
Critique du film: Gaby Tscharner

Près de six ans après «Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2», la joyeuse bande, mené par Chris Pratt, revient pour un nouveau volet étonnamment sombre.

À Knowhere, les Gardiens ont touché le fond. Alors que Rocket (Bradley Cooper), découvre Peter Quill (Chris Pratt) ivre, les membres du groupe sont attaqués par Adam Warlock (Will Poulter), puissante création de la prêtresse Ayesha. Grièvement blessé, Rocket se fait soigner par Nebula (Karen Gillan), Drax (Dave Bautista) et Mantis (Pom Klementieff). Ils découvrent un bouton d’arrêt d’urgence implanté dans son cœur par le Maître de l'évolution (Chukwudi Iwuji) qui a expérimenté sur de nombreux animaux. Et alors que le passé de Rocket refait surface, Peter Quill, rassemble son escouade pour une mission dès plus périlleuses.

À son arrivée dans les salles de cinéma voilà presque 10 ans, «Les Gardiens de la Galaxie» a apporté un peu de fraîcheur à l’univers morose de Marvel. Rempli d’humour, de bons vieux tubes et de personnages à contre-courant, les deux premiers films ne se prenaient pas au sérieux, une recette qui a contribué à leur succès. Il est alors particulièrement déroutant de découvrir le ton de ce troisième volet qui, en se concentrant sur l’origine du personnage de Rocket, apparaît comme une rencontre entre «Frankenstein» et «L'Île du docteur Moreau». Pendant des années, lorsqu'il n’était qu’un simple raton laveur, lui et de nombreux autres adorables petits animaux ont servi de cobayes au Maître de l’évolution. Une intrigue que le réalisateur James Gunn exploite à outrance pour tirer un maximum de larmes de son public.

La quête des Gardiens pour sauver Rocket les conduit jusqu’au laboratoire d'OrgoCorp, le quartier général du Maître de l’évolution fait d’une étrange matière organique avec ses gardes aux airs d’ulcère, et la tragédie du passé de Rocket s’accompagne d’une bonne dose de bizarrerie. Les meilleurs moments du film reviennent à l’agréable dynamique entre Drax et Mantis et l’impressionnante réalisation de cette scène de combat dans un couloir d’OrgoCorp. Mais après dix ans, deux films et un programme spécial pour Noël, les répliques de Star-Lord ont perdu de leur fraîcheur. Les années ont passé et même les chansons comme «Creep» de Radiohead ou «The Dog Days are Over» de Florence + the Machine paraîtront presque trop récentes pour réussir à procurer le même sentiment de nostalgie que la playlist très 70’s du premier volet. Il ne nous reste alors qu’à souhaiter bonne chance à James Gunn pour son nouveau travail à la tête de l'univers DC Comics !

(Traduit de l'allemand)

04.05.2023

2.5

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 1 an

“C’est l’histoire d’un raton laveur”

Alors que Peter noie son chagrin dans l’alcool afin d’oublier l’amnésie de Gamora sa bien-aimée, les Gardiens de la galaxie sont attaqués par le « golden baby » Adam. De la race des Souverains, ce missionnaire puissant mais pas tout à fait fini est chargé de ramener Rocket à son créateur, le Maître de l’évolution.

Ce nouveau volume clôt à sa manière la trilogie interspatiale. Même si dans l’univers Marvel, on sait bien que rien ne se termine véritablement tant que cela rapporte. L’épisode se concentre sur le passé du raton laveur qui chante ses états d’âme sur l’évocateur Creep de Radiohead. Il est le fruit des manipulations d’un eugéniste tyrannique qui quête à nouveau son intelligence. Le discours antispéciste est porté haut et fort. La vivisection cruelle est dénoncée et les chimères animales font preuve de bien plus d’humanité que les « scientifiques » qui les entourent. Le morse à roulettes, le lapinou-araignée et la loutre aux mains d’argent sont réussis. Bon point également pour cette plateforme bio-organique faite de chair et de peau que s’en vont parasiter tel un virus les héros super. Le réalisateur se démarque par ces quelques idées visuelles, mais nous impose un scénario à la ChatGPT alternant sur la longueur séquences amusantes, lacrymales et bastonnades dans un élan baroque et brouillé. Contrairement à ses collègues, il évite heureusement de nous égarer dans le multivers. Si l’on aime l’humour potache de cette bande de bras cassés un peu débile, ils nous laissent de marbre quand leurs effusions sur l’amitié collent à l’écran. A coup sûr, James Gunn ne saborde pas le vaisseau entreprise, mais ne l’élève pas au plus haut des cieux. Il est désormais passé dans le camp adverse en prenant les commandes de la navette DC.

(6/10)Voir plus

Dernière modification il y a 1 an


vincenzobino

il y a 1 an

4.25: Rocket lordman
Sans Gamora, nos gardiens favoris doivent venir en aide à Rocket prisonnier et empêcher le Maître de l’évolution d’anéantir notre système. Pas évident sans son raton-laveur favori.
La voici cette troisième partie des shérifs burlesques de l’espace Marvelien dont je suis tout grand fan. Toujours aussi bon.
Après l’étrange issue du second acte qui interrogeait sur la continuité de notre équipe, une certaine crainte s’empare de nous au début en voyant des absents. Mais les séparations ne sont jamais éternelles.
Avec peut-être moins d’humour et bien sûr d’effets surprises que le premier acte, ce troisième va se distinguer par son empathie omniprésente sur la dernière heure envers plusieurs personnages et interprétations : Peter principalement mais également une présence féminine réconfortante et... l’ami Cosmo, séquence exquise.
Et l’ultime séquence va au début provoquer pour les fans une certaine nostalgie amenuisée par la séquence post-générique synonyme de bonne nouvelle.
Moins d’effets humoristiques et visuels que les deux premiers actes, mais une meilleure «  écriture biographique » à mon sens.
A recommander, vivement pour les fans de la sagaVoir plus


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