Mars Express France 2023 – 85min.
Résumé
En 2200, Aline Ruby (Léa Drucker) est une détective originaire d’une colonie Martienne. Accompagnée de son collègue Carlos Rivera (Mathieu Amalric), un androïde, elle se rend sur Terre pour arrêter une hackeuse qui tente de libérer les robots des contraintes qui leur sont imposées. De retour chez eux, ils doivent pourtant s’allier à elle afin de retrouver une étudiante disparue. Ensemble, ils mettent au jour un secret gardé par les hautes sphères d’une société qui pourrait bien finir chamboulée.
Date de sortie
Suisse All.: 21 mars 2024
Romandie: 22 novembre 2023
Réalisation
Casting
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“Moi, robot”
En l’an 2200, une élite a colonisé mars depuis longtemps et abandonné la terre aux « chômeurs ». Aline Ruby et son acolyte androïde Carlos y sont engagés pour enquêter sur la disparition sanglante d’une étudiante en cybernétique.
Dans son studio universitaire, une jeune fille est tendrement dérangée par un chat au pelage taché. Sans attendre, elle le dépèce, emportant à laver ce petit manteau de fourrure, alors qu’une machine squelettique la regarde faire en miaulant son mécontentement. Ainsi, le monde de demain sera un mélange plus ou moins heureux entre restes humains et robots bridés. Jusqu’à ce qu’un sentiment libertaire n’imprègne les esprits rebelles.
L’animation française s’attaque à la science-fiction et c’est plutôt réussi. La forme se rapproche du graphisme japonais, en en simplifiant le trait. Malgré quelques gestes saccadés, visages et corps à la ligne épurée prennent vie. Les voix choisies, dont celle de Léa Drucker pour l’héroïne, donne une épaisseur adulte aux personnages. La blonde aux lentilles bleues casse les codes du détective hollywoodien vêtu d’un imper usé, même si elle s’en rapproche par son alcoolisme immédiatement identifié par les bouteilles ou minibars connectés qui l’entourent. Son complice « sauvegardé », mort depuis 5 ans, tente de renouer avec son ex-femme et sa fillette, malgré un passé violent. Quant au contenu, on ressent l’admiration véritable de Jérémie Périn pour les grands classiques du cinéma SF. Discrimination envers les androïdes comme dans Blade Runner, autoroutes de Minority Report, masques subtilisés à Mission : Impossible, bras armé à la Terminator, ou éléments sexy dans le style de Total Recall. A ces emprunts assumés, le réalisateur apporte une touche d’originalité en mettant sous cloche la planète rouge, Californie rétrofuturiste et ensoleillée. Les conversations télépathiques passent directement d’un cerveau à l’autre quand celui-ci ne prostitue pas sa mémoire dans des fermes de serveurs. Un univers que les avancées express de l’intelligence artificielle éloignent aujourd’hui progressivement de l’utopie. De quoi inquiéter quand une simple mise à jour entraîne une révolution.
(7/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 11 mois
4.25: Robot Recall
XXIIIeme siècle : la Terre et notre univers sont principalement constitués d’humains et surtout d’androïdes ayant pris leur apparence une fois morts. Aline restée humaine et Carlos androïde, sont établis sur Mars et chargés par le milliardaire Chris Royjecker de récupérer une hackeuse étudiante Jun, portée disparue et dont les parents très influents soupçonnent un kidnapping terrestre. Le voyage s’annonce périlleux.
Le voici ce phénomène s-f- tricolore avec une promotion quasi inaperçue en territoire helvétique. Une excellente surprise.
Si sur les 5 premières minutes, on peut être quelque peu perdu en croyant voir le même visage féminin, on est très vite rassuré et embarqué vers cette chasse à l’humaine et à une certaine sauvegarde.
Le choix martien ne doit rien au hasard: il y a une volonté plus qu’évidente de Jeremie Perin de rendre hommage à Philip K Dick dont les deux plus célèbres opus sont ici mixés : des androïdes capables de sentiments et une planète rouge toujours aussi hostile mais pourtant primordiale à la survie de notre planète bleue.
Et comme pour le rêve d’androïde, c’est bien ce dernier qui nous marque le plus : il avait une vie avant cette résurrection en soi et une tentative de retour à la normale dégénérant nous révoltera. Mais l’humain et ses faiblesses, attirance ou alcool, est également brillamment illustré, grâce notamment à Lea Drucker exquise.
La force du film en dépit de sa durée frustrante est finalement de mixer la vision de K Dick et la réalité numérique du XXIEME siècle pouvant droit nous conduire vers cette issue et dont le final marquera.
A recommander… Voir plus
Dernière modification il y a 11 mois
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