Sur les chemins noirs France 2023 – 95min.
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4.25: Je marche seul
Qu’est-ce qui a pu pousser Pierre à entreprendre la diagonale des fous, un périple du sud-est au nord-ouest de la France? Une tentative de renaissance après avoir frôlé la mort ou un besoin d’évasion solitaire ou pourtant des compagnon-nes vont y être conviés...
La voici cette adaptation de Tesson que je n’ai pourtant jamais lu. Temps d’y remédier après cette très forte expérience personnelle.
Imbert en réalisateur de ce périple promettait des prises de vues magnifiques et une sorte d’évasion. Il fallait néanmoins y ajouter un bilan carbone humain avec ravages et tentative de rachat.
Et ayant connu l’un des maux de Pierre et empruntant depuis deux ans la Via Jacobi, certes bien moins dangereuse que cette diagonale mais dont la moindre évasion peut être lourde de conséquence, ce bilan humain m’a profondément touché, magnifiquement filmé et interprété par un excellent Dujardin n’hésitant pas à se mettre à nu au propre et au figuré et de très fortes compagnies, dont une présence familiale marquante.
Ajoutez y une très belle musique apaisante et non angoissante alors que pourtant certaines situations le sont et vous obtiendrez une espèce d’immortelle randonnée à recommander...… Voir plus
“L’homme qui marche”
Corps brisé et gueule cassée, Pierre se réveille après une chute enivrée. S’il s’en remet, l’écrivain à succès se promet de traverser la France à pied.
Couché à terre, sous un sapin, les yeux fermés. Le dormeur du val pourrait être mort. Il finit par se réveiller et ressuscite. « Certains hommes espéraient entrer dans l’histoire. Nous étions quelques-uns à préférer disparaître dans la géographie. » Une fuite en avant vers la liberté pour ce capitaine fracassé. Une marche de 1302 kilomètres aux vertus réparatrices. Le mouvement est son salut.
Il y a les mots de Sylvain Tesson, aphorismes habiles. Difficile de les mettre en images, même si Marie Amiguet, la panthère des neiges, avait relevé le défi en laissant parler la faune tibétaine. Quelques paysages majestueux certes, mais Denis Imbert se concentre davantage sur son personnage, son passé, sa famille, ses amours, fragmentant le voyage et son rythme. Jean Dujardin, plus beau que défiguré, l’incarne avec sérieux. On le suit volontiers dans ce pèlerinage sans cathédrale si ce n’est celles formées par le roc. Mais la traversée repose sans véritablement passionner. Cette cicatrice sur la joue indique le chemin à suivre, de l’homme tombé à l’homme qui marche, cet homme debout.
(6/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 1 an
La diagonale du vide filmée merveilleusement bien avec pour "pèlerin" Jean Dujardin est une réussite. Cette marche de l'écrivain est une vraie leçon de courage pour surmonter ses blessures et quelques démons. On y découvre de superbes paysages et quelques rencontrent de gens du pays. Le tout dans un rythme de marche où quelques retours en arrière judicieusement placés au montage font que l'on attend la fin du générique pour atterrir. (M-22.03.23)… Voir plus
Dernière modification il y a 1 an
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