La Planète des singes: Le nouveau Royaume Etats-Unis 2024 – 145min.
Critique du film
Faire du neuf avec du vieux
Les fans de la saga simiesque issue du roman de 1963 de l’écrivain français Pierre Boulle vont être ravis! «La Planète des singes: Le nouveau Royaume» se pare de tout ce qui fait la force de son univers: questionnements philosophiques, explosions et références à sa propre mythologie. Si le blockbuster n’est pas parfait, il reste un divertissement réussi et agréable à regarder.
Voilà quelques siècles que César a rendu la liberté aux singes. Alors que Noa mène une vie paisible avec son clan, son village est attaqué et son père tué. Jurant de se venger, le jeune singe se lance à la poursuite des assaillants. Sur le chemin, il réalise que la réalité du monde extérieur est bien différente de celle qu’il côtoyait jusqu’à présent. Accompagné de l’humaine Mae, il atteint le royaume de Proximus Caesar et met tout en œuvre pour libérer les siens.
«La Planète des singes: Le nouveau Royaume» embarque une nouvelle fois le public vers un futur dystopique dominé par les primates, et s’insère chronologiquement entre la trilogie des années 2010, qui retrace l’origine de ce chamboulement, et les célèbres adaptations originales des années 60 et 70. À la réalisation, Matt Reeves, qui avait réalisé les deux précédents volets, laisse la place à Wes Ball, à qui l’on doit la trilogie pour jeunes adultes «Le Labyrinthe». Depuis le film précédent, près de 300 ans se sont écoulés. Un saut temporel énorme, signe d’une volonté de renouveau.
Wes Ball et son équipe se sont donné corps et âme pour ne pas décevoir le public et tente de se rapprocher au plus près de l’ambiance des films précédents. Parfois, peut-être un peu trop. Un personnage principal - une nouvelle fois un singe mâle -, en quête de vengeance et prêt à tout pour sauver son clan retenu par un souverain fou? L’histoire aura comme un arrière-goût de déjà-vu pour les fans, qui reconnaîtront des thématiques en écho au dernier long métrage.
Les décors et les motifs du film sembleront aussi régulièrement familiers, comme l’épreuve de force sur la plage, déjà aperçue dans «La Planète des singes: Suprématie», ou dans la scène finale légendaire de l’original de 1968. Et si l’idéologie de paix entre les espèces est encore une fois au cœur de l’histoire, elle ne retrouve pas totalement la même profondeur creusée dans la trilogie précédente, grâce aux conflits moraux du personnage de César.
En revanche, si le récit paraît parfois réchauffé, les animations et les effets spéciaux ont, eux, fait un bond en avant. Les paysages dystopiques sont à couper le souffle et rappellent l’univers de «Mad Max», ou encore du jeu vidéo «Horizon Zero Dawn». Surtout, c’est l’animation des singes qui élève le film. Les expressions faciales sont incroyables et permettent de lire les personnages comme dans un livre ouvert, même sans aucune parole échangée, évitant certains des dialogues superficiels et lourds présents dans les films précédents. Un orang-outan, un sourire malicieux sur les lèvres? Ça vaut le coup d’œil!
Une chose est sûre, «La Planète des singes: Le nouveau Royaume» est un super divertissement! Les scènes d’action sont rythmées et bien réalisées, et les références aux précédents volets raviront les fans. Si certains éléments auraient mérité plus d’approfondissement, le long métrage offre des pistes de réflexion, typiques de son univers, mais encore bien peu commun dans un blockbuster de ce calibre. Un questionnement sur la paix, l’Histoire et la transmission du savoir, le tout enrobé dans une étude de la nature humaine? Pas mal pour un film à gros budget rempli de singes en images de synthèse!
(Adapté de l'allemand)
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Commentaires
“Le roi des Kong”
César est mort avec pour héritage une suprématie simiesque. Des générations plus tard, le brave Noa se prépare à passer à l’âge adulte. Mais son clan dresseur d’aigles est décimé par les envoyés de Proximus, chef belliqueux qui cherche à mettre la patte sur une sauvageonne capable de lui ouvrir les portes d’un pouvoir immense.
La série se poursuit et saute dans le temps de liane en liane. La planète bleue est devenue verte, laissant le végétal dévorer l’urbain. Entrapercevoir ci et là le squelette de gratte-ciel, tronçons d’autoroute ou aéroport interpelle. Le barbare humain a régressé, vivant en troupeaux dans les cavernes et partageant le point d’eau des zèbres sous l’œil ému des chimpanzés. Le renversement a opéré pour le meilleur et pour le pire. Car le règne animal dit civilisé n’en est pas moins féroce. Nouvel empire romain, soif de puissance et de domination, interprétation orientée des évangiles, et violence intrinsèque. Une fois de plus, le singe descend de l’homme.
Ainsi, le contraste entre les espèces en est réduit, affaiblissant l’intérêt même de la confrontation. La plupart des scènes n’engagent que des bêtes faisant du film un objet animé aux effets de qualité certes, mais à l’artifice trop marqué. Le rapprochement entre les êtres n’est pas toujours compréhensible, l’action forcée se dilue dans des décors numérisés et l’ensemble qui dure finit par lasser. Au bout de 145 minutes, la boucle est bouclée à moins que sous la pression hollywoodienne du tiroir-caisse l’on recommence l’histoire sans fin depuis le début.
(6/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 5 mois
Voici une œuvre intemporelle et plus que d'actualité,malheureusement.
Elle nous renvoie à notre propre condition humaine.
Un miroir en quelque sorte .
D'un côté nous avons une société qui ne demande qu'à prospérer et de l'autre nous avons l'envahisseur celui qui asservit pour mieux régner.
En gros ce qu'il se passe depuis des siècles entre le traffic d'animaux de toutes sortes et d'humains sans aucuns scrupukes.
J'y vous aussi un parallèle actuel avec ka guerre entre l'Ukraine et la Russie et ce qu'il se passe dans des pays Arabes et autres depuis des années et ce en toute impunité .
Une œuvre magistrale qui dépeint notre condition humaine sauvage,honteuse et sans aucuns scrupules.
Sauf que nous êtres humains avons soit disant la capacité de discernement,l'intelligence.
Je mets entre parenthèse ces 2 derniers mots,bien sûr.
Et pire que tout cela m'a fait penser à l'esclavage,l'asservissement
Enfin bref une œuvre qui raconte l'évolution des rapports entre humains et animaux.
CECI AU 21E SIÈCLE
L'homle est vraiment l'invention la plus belliqueuse et sans cœur que la terre n'ait jamais porté en son sein et cela ne s'arrange pas car nous n'apprenons pas malgré nos erreurs.… Voir plus
3.75; Le pouvoir labyrinthique
300 ans sont passés depuis les événements de Suprématie : les singes sont toujours sur notre planète mais visiblement tout autant divisés : Proximus compte unir tous les peuples singes mais sous son autorité. Et cela la tribu descendante de Cesar dont Noa est le leader, ne l’accepte pas. Ce qui provoque une attaque de leur village. Toutefois une question persiste : les singes sont-ils seuls sur Terre ou reste-t-il une présence humaine?
La voici cette surprise du chef Jaffa : une nouvelle étape à la saga inspirée de Boulle, soit ici une liaison entre le passé de la prelogie et le futur du roman initial. Assez convaincante expérience.
L’annonce du film suscita tout d’abord un énorme scepticisme craignant soit une réécriture de l’œuvre initiale, soit et pire une nouvelle saga avec des dérivés tels ceux des années 1970 laborieux.
Il n’en est rien. Les vingt premières minutes très étranges et plutôt lentes nous font craindre une lente séance psychologique et moraliste sur le pouvoir par la force. Mais lorsque l’on est confronté à l’invasion de Noa et compagnie et subjugué par les magnifiques paysages et splendides effets visuels, l’intérêt monte crescendo et ne nous quittera pas avec notamment une autre race que la simiesque impliquée et un secret bien gardé.
Une forte nostalgie sur le premier film et la prélogie est également présente avec un nouveau voyage du premier acte et une continuité du second cité.
On regrettera peut-être l’issue brusque qui nous laissera sur notre faim en espérant un complément mais l’expérience se laisse tout à fait voir.… Voir plus
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