Le Robot Sauvage Etats-Unis 2024 – 101min.

Critique du film

Un récit coloré et bouillonnant à découvrir en famille

Critique du film: Maxime Maynard

Réalisateur spécialiste des films d'animation, à qui l’on doit notamment «Lilo et Stitch», Chris Sanders revient avec une nouvelle œuvre marquante. «Le Robot sauvage» est une épopée colorée pour toute la famille.

ROZZUM 7134, surnommé «Roz», est un robot programmé pour faciliter la vie de l’humanité. Mais une tempête l’écrase sur une île occupée seulement par une population animale. Sans but ni tâche à accomplir, il erre. Lorsqu'il découvre un œuf rescapé d’un accident, Roz décide de s’occuper du petit canard qui en éclot. Et la machine prend son rôle très à cœur. Dans cet environnement sauvage auquel elle n’appartient pourtant pas, elle évolue et, petit à petit, découvre l’amitié, la solidarité et l’amour familial.

Il est à l’origine de grands classiques du cinéma d'animation des deux dernières décennies. De «Lilo et Stitch», à «Les Croods», en passant par «Dragons», Chris Sanders a marqué les esprits d’un public hétéroclite en quête d’émotions. Pour son nouveau long métrage, il conte une nouvelle fois le récit d’une famille pas comme les autres. Et, à la croisée entre «Wall-E» et «Le Vilain petit canard», il offre «Le Robot sauvage».

«Le Robot sauvage», «The Wild robot» en V.O, c’est d’abord une trilogie littéraire pour enfant de l’écrivain Peter Brown. Introduit à cet univers futuriste grâce à sa fille, Chris Sanders se pare également de la casquette de scénariste pour adapter l’histoire. Et le brassage de sentiments qui accompagne généralement sa plume fait une nouvelle fois mouche avec en son cœur des questionnements sur la maternité et l’écologie.

Situé dans un futur indéterminé, le long métrage présente une vision assez dystopique de l’avenir de l’humanité, que nous n’apercevons que brièvement. Recluse dans des petites bulles de civilisation, assistée par une technologie avancée, elle laisse derrière elle des paysages urbains dévastés, submergés, demeures d’une nature qui a enfin pu reprendre le dessus.

Pour illustrer cet univers, «Le Robot sauvage» se pare d’images colorées magnifiquement composées. Dans «Les Bad Guys» et «Le Chat potté 2: La dernière quête», le studio d’animation DreamWorks valorisait déjà l’esthétique de ses dessins grâce à des illustrations se rapprochant de celles propres aux comics. Ici, la technologie utilisée reste la même, mais le style se fait plus lisse, préférant un design aux airs de peinture particulièrement hypnotique. Et le résultat est à couper le souffle!

Si l’humour surprend agréablement le public plus âgé par des blagues décalées et parfois sombres particulièrement efficaces, c’est surtout l’émotion qui fait du «Robot sauvage» un divertissement réussit. Oui, le sentimentalisme semble parfois poussé, mais il ne gâche en rien le plaisir de découvrir l’île et ses habitant·es: du renard malin, à la mère opossum et sa ribambelle de gamins, en passant, bien sûr, par la plus adorable des familles recomposées: Roz le robot et son petit caneton.

10.10.2024

4

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

Nathaliev

il y a 17 jours

Beau film d’animation, émouvant et plein de beaux messages. Je ne le reverrai probablement pas cependant.


vincenzobino

il y a 26 jours

La rose pourpre du coeur
Dans un futur sans doute proche, les robots ont pris le contrôle de notre planète avec la complicité humaine, avec pour mission d’accomplir les moindres désirs. Roz, une robot femelle atterrit sur une île peuplée uniquement d’animaux. Elle provoque involontairement un drame parmi un troupeau d’oies qui laisse orphelin le jeune « Joli Bec », tel qu’elle le surnomme et se donne comme mission de lui permettre d’accompagner les autres oies pour leur vol hivernal traditionnel au sud. Encore faut-il se faire accepter par les autres animaux dont le renard Escobar.
Le voici ce retour de DreamWorks qui nous promettait une belle aventure assortie d’une alerte informatique. Mission accomplie.
A priori cette île n’a rien d’accueillant avec un imposant dénivelé et surtout une situation visiblement nordique pas vraiment pour les frileux. Pourtant une sorte de poumon en ressort : la nature y est souveraine et il serait bon qu’elle le reste. Ce qui ne semble pas à l’ordre du jour de la société exploitant les robots.
Qu’est-ce que ça fait plaisir, malgré le message plutôt pessimiste, de retrouver des animaux héros et au comportement certes sauvage mais dégageant de magnifiques couleurs qui pourraient même apprivoiser des machines censées être dépourvues d’émotions. Des moments drôles et émouvants , une magnifique prestation de Lupita N’yongo et Bill Nighy et une issue plutôt réjouissante agrémentée d’une amusante séquence post-générique.
À recommander pour toute la famille même si certaines séquences pourraient effrayer les plus petit-e-s...Voir plus


Nes77

il y a 29 jours

Exceptionnel c'est peu dire...je ne m'attendais pas à ça en regardant le trailer et mes enfants non plus, on a ri et aussi beaucoup pleuré. La BO est un chef-d'œuvre à elle seule! C'est l'un des meilleurs film d'animation de ces dernières années d'une émotion infinie. 👌


Autres critiques de films

Riverboom

Sauvages

Feu Feu Feu

A Sisters' Tale