Inglourious Basterds divise

Mi-western-spaghetti fun et délirant ayant pour cadre la Seconde Guerre mondiale, mi-série Z irresponsable, «Inglourious Basterds» de Quentin Tarantino divise.

«Inglourious Basterds» risque lui aussi de provoquer la colère de certains tout en garantissant aux amateurs de culture «pulp» 2h40 de bonheur. Dans ce «copié-collé» des western-spaghetti de Sergio Leone, ayant toutefois pour cadre la Deuxième Guerre mondiale, Tarantino a pris passablement de libertés avec l'Histoire: Hitler meurt en 1942 fusillé à Paris et les Américains sont déjà en Europe en cette même année, le tout sur des musiques d'Ennio Morricone ou encore de David Bowie!

Au cours de la conférence de presse qui a suivi la projection de ce matin, l'auteur de «Pulp Fiction» n'a pas caché une certaine ambition teintée toutefois de je m'en-foutisme quant au respect de l'Histoire: «C'était cool de tourner un western dans une Europe sous domination nazie. (...) Il s'agit d'une fable de revanche juive sous un angle comique. (..) La force du cinéma, c'est de réussir à faire tomber le 3e Reich».

Cette version «grindhouse» de «Valkyrie» pourrait toutefois difficilement se retrouver au palmarès: il y a quelques mois, excédé par les caprices de stars d'Isabelle Huppert, actuelle présidente du Jury du Festival de Cannes, Tarantino avait décidé d'attribuer un des rôles féminins d'«Inglourious Basterds» à une autre comédienne.