Black Coal, Thin Ice Chine 2014 – 106min.
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Commentaires
Film à la fois agaçant par sa lenteur et la rareté des dialogues, déprimant par le monde absolument misérable qu'il dépeint, opaque comme les paysages intérieurs des personnages difficiles à percer, avec là au milieu des scènes étonnantes comme celles du patinage ou encore ce train en mouvement sur lequel est lancé un étrange paquet... On peut en effet relever des qualités comme le fait blade runner mais en fin de compte cette sensation riche qui devrait accompagner la vision et l'après-vision d'un bon film vient à manquer cruellement. Souffre de la comparaison avec A Touch of Sin, autre film chinois récemment primé, à juste titre celui-ci...… Voir plus
J'ai eu de la peine à apprécier ce film, dont je dois reconnaître que l'intérêt m'échappe en très grande partie. L'intrigue n'est pas mauvaise, mais elle est loin d'être très originale et, comme le soulève de manière assez sévère regis_m, il y a un côté "mou" dans la trame et le jeu des acteurs qui lasse, à mon sens, rapidement. Reste quelques bonnes idées et un portrait intéressant du monde industriel chinois (qui, je pense, serait le même dans n'importe quel pays). En résumé, un peu de mal à comprendre qu'est-ce qui lui a permis de décrocher l'Ours d'Or...… Voir plus
S'il fallait résumer ce... 'film' en 1 mot, il serait tout trouvé : amorphe. Les personnages n'ont pas d'âme, ne prennent aucune dimension, le décors et l'atmosphère sont un mélange entre le 1er Rocky et un épisode de Derrick version chinoise, l'intrigue évolue en laissant de marbre, et il faut composer avec les ellipses et les nombreuses séquences incongrues.
Les rires moqueurs ont fusé à plusieurs reprises (la scène d'un accouplement laborieux dans la roue par exemple, ou les maladresses et idioties des divers personnages conduisant au tragique, également) et le sentiment de voir un très mauvais film (dont nous n'avons très certainement pas tous les codes pour comprendre certaines scènes) prédomine.
Je m'interroge de plus en plus sur les prises de décision concernant la distribution en salle. Parce que là, c'est presque incroyable de voir un machin pareil sur grand écran en Suisse.
PS : la critique de Blade Runner (que j'ai lu après avoir posté mon commentaire) donne un éclairage très intéressant. Je dois d'ailleurs dire que son avis est à mes yeux infiniment plus riche que les 2 heures passées devant l'écran à bailler d'ennui. Bravo d'avoir vu autant de thèmes qui ne font certes pas plus apprécier le film, mais qui lui donnent une certaine légitimité.… Voir plus
Lorgnant quelque peu vers le cinéma coréen, ce thriller chinois semble prendre un certain plaisir à jongler entre le noir et l'absurde, la violence et le saugrenu. Le feu d'artifice diurne qui parachève le film symbolise au mieux cette ambivalence. Une double approche qui fait à la fois l'originalité de l'ensemble, mais tient le spectateur à distance. 4.5/6… Voir plus
Joyau apparemment brut et étincelant d’une lumière froide et distante, Black Coal comporte les éléments du film noir : le policier déchu menant une enquête privée, la femme mystérieuse, ambiances nocturnes. Toutefois, ces codes du genre sont tempérés par une approche quasi documentaire de la Chine contemporaine et de ses habitants. Mais très vite, l'on se rend compte que la banalité apparente de ces situations quotidiennes cache une investigation approfondie et politique : on découvre l'oppression policière, un capitalisme à l’allure féodale, l'oppression et la violence envers les femmes, un monde du travail où le rêve n'a pas de place. Au fur et à mesure, des symboles prennent corps aussi bien à travers les images que les dialogues à minima. On nous montre des endroits désolés, des petits commerces aux espaces étroits, des rues quelconques, lieux perdus dans lesquels les personnages sont à la recherche d’un peu de bonheur… et de la solution d'une énigme criminelle qui finira à en dire long sur la réalité d’un pays.
A la fin, il y a des bourreaux et des victimes, des traîtres et des trahis, des rebelles et des conformistes et ce n’est pas le moindre mérite du film que de nous faire comprendre que ces personnages peuvent cohabiter en une seule personne. Cette profonde ambiguïté semble être un message clé du film. Black Coal ne saurait laisser indifférent et en tentant de lire entre les lignes de cette œuvre en apparence froide et clinique, j'ai trouvé des émotions et une grande richesse de sens.… Voir plus
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