25 ans après le premier film, dans les années 30 et en pleine Grande Dépression, Michael Banks (Ben Whishaw) est désormais veuf; une perte tragique qui entraîne la famille Banks vers une profonde tristesse. Michael travaille dans la même banque où son père était employé pour subvenir aux besoins familiaux. Il élève ses 3 enfants, Annabel, John et Georgie, et met de côté ses talents d’artiste. Sa soeur Jane tente d’aider à sa manière la petite famille et Mary Poppins apparaît comme par magie pour remettre un peu d’ordre.

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Tiré de l’oeuvre de la romancière Pamela L. Travers et inspiré d’une production de Broadway, Le Retour de Mary Poppins sent bon le passé, mais également le présent. Rob Marshall ose et réussit à combiner les deux pour synthétiser un film qui ne suit pas un livre en particulier de Travers. Ce film est un mixe de plusieurs idées pour modeler une histoire qui réjouira les grands et les petits; le sublime univers en porcelaine, le plongeon dans un bain pas comme les autres ou l’aspect plus dramatique de l’histoire joliment incarné par Ben Whishaw. Le gardien des tourments, c’est Michael Banks dans cette douce partition. Un hymne enchanté et délicat à la fois, aidé par un scénario sans véritable défaut et sans véritable point fort. La beauté des décors fait le travail pour ne pas ennuyer le spectateur.

La performance d’Emily Blunt est réjouissante, digne héritière de Julie Andrews. Son élégance et son côté strict dessinent les contours de la nouvelle Mary Poppins. Ben Whishaw est excellent de retenue dans le rôle de Michael Banks. Deux personnages qui accaparent l’attention et relèguent en second rideau Lin-Manuel Miranda, dans le rôle de Jack, et successeur de Dick Van Dyke. Malgré la bonne volonté de Miranda, son jeu n’est pas à la hauteur. Le travail soigné de Marshall, avec ses envolées musicales et dansantes, tend vers le positif, même si la magie du premier film n’est jamais retrouvée, juste effleurée. Un retour 25 ans plus tard plutôt convaincant, sans atteindre des sommets.

En bref !

Le Retour de Mary Poppins a le mérite de garder un pied dans le passé et dans le présent. Nous retenons cette splendide séquence dans l’univers de porcelaine. Les craintes de voir une vraie purge sont rapidement atténuées grâce à un traitement très « affectueux », où Marshall et ses équipes réussissent à produire un joli divertissement familial. Ni euphorique, ni catastrophique.