Sortie cinéma du 10.04.23 - BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY de Elene Naveriani

Etero, une Géorgienne de 48 ans, n’a jamais voulu de mari. Mais une affaire passionnée lui fait remettre en question tout ce qu’elle avait imagine pour sa vie. Le film BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY a remporté le prix du meilleur film suisse de l'année. Nous nous réjouissons de découvrir enfin le film d'Elene Naveriani dans les cinémas de Suisse romande à partir du 10 avril.

Etero qui a 48 ans vit dans un petit village de Géorgie. Elle n'a jamais voulu de mari. Elle chérit sa liberté autant que ses gâteaux, mais son choix de vivre seule fait l’objet de nombreux commérages de la part de ses voisines. Lorsqu’elle tombe passionnément amoureuse d'un homme, elle se retrouve contrainte de faire un choix - poursuivre cette relation ou continuer à mener une vie indépendante. Etero doit faire face à ses sentiments et tenter de trouver son propre chemin vers le bonheur.

« Dans mes films, j'essaie de rendre visibles des histoires invisibles, de faire entendre des voix inaudibles et de créer un espace pour les vies marginalisées. Ma pratique est avant tout un langage de résistance face au déni et à l'oubli »– Réalisateur·ice Elene Naveriani

Elene Naveriani à propos:

DU CONTEXTE

Je suis née en Géorgie et j'ai été élevée dans le but d’accepter un repli social. En tant que femme, cela signifiait que je devais rester en retrait, écouter passivement et me rendre invisible. Et surtout, je devais me contenter de la place qui m'était assignée. Après avoir quitté la Géorgie à l'âge de 23 ans, j'ai découvert de nouveaux espaces personnels et artistiques où j'ai pu développer ma voie. Au début, j'ai lutté pour me libérer de mon passé. J'avais besoin de me reconstruire en tant que personne nouvelle : une personne qui entendrait sa propre voix, et qui se sentirait à l'aise dans la vie. C'était, et c'est toujours un processus ardu pour désapprendre cette éducation qui me hante. Il y a une chose qui m'a toujours aidée, c'est le cinéma et la narration. C'est là que je cherche à trouver ou à créer les modèles qui me manquent dans la vie. Dans mes films, j'essaie de rendre visibles des histoires invisibles, de faire entendre des voix inaudibles et de créer un espace pour les vies marginalisées. Ma pratique est avant tout un langage de résistance face au déni et à l'oubli.

Du ROMAN Au printemps 2021, j'ai lu le nouveau roman de Tamta Melashvili, intitulé BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY. Il s'agit d'une auteure et militante féministe géorgienne bien connue que je respecte. Son travail se concentre souvent sur les femmes et remet sans cesse en question la structure patriarcale hétéronormative de la société. Avec son approche élégante de la narration, Tamta contextualise magistralement les réalités psycho-socio-politiques de ses personnages. Elle écrit des histoires puissamment subversives tout en les dépeignant avec toutes leurs nuances délicates. BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY a eu un effet très fort sur moi. Dans le personnage principal d'Etero, des mondes entiers ont été capturés : pleins de contradictions et de révolutions. J'ai été séduit par l'universalité qui se dégageait d'elle. Le roman me parle personnellement et politiquement. C'est ma pratique de la création.

DE L'HISTOIRE Le personnage principal de l'histoire, Etero, est une féministe à sa manière, sans même s'en rendre compte. Elle lutte dans son présent contre des expériences douloureuses qu'elle a endurées dans son passé. Elle a toujours été invisible, mais depuis la mort de son frère et de son père, elle s'est en quelque sorte reconstruite. Elle a orienté sa vie loin des hommes. Elle tient un magasin d'articles ménagers avec des produits qu'elle sait que seules les femmes achèteraient. Elle mène une vie simple mais farouchement indépendante. Chaque jour, elle gagne une petite révolution en affrontant le rôle que les gens essaient de lui assigner. Son but n'est pas de révolutionner le monde, elle n'attend que sa retraite où, avec l'argent qu'elle a durement gagné, elle n'aura plus besoin de servir qui que ce soit. Elle se contente d'une vie humble et routinière.

Du ROMAN

Au printemps 2021, j'ai lu le nouveau roman de Tamta Melashvili, intitulé BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY. Il s'agit d'une auteure et militante féministe géorgienne bien connue que je respecte. Son travail se concentre souvent sur les femmes et remet sans cesse en question la structure patriarcale hétéronormative de la société. Avec son approche élégante de la narration, Tamta contextualise magistralement les réalités psycho-socio-politiques de ses personnages. Elle écrit des histoires puissamment subversives tout en les dépeignant avec toutes leurs nuances délicates. BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY a eu un effet très fort sur moi. Dans le personnage principal d'Etero, des mondes entiers ont été capturés : pleins de contradictions et de révolutions. J'ai été séduit par l'universalité qui se dégageait d'elle. Le roman me parle personnellement et politiquement. C'est ma pratique de la création.

DE L'HISTOIRE

Le personnage principal de l'histoire, Etero, est une féministe à sa manière, sans même s'en rendre compte. Elle lutte dans son présent contre des expériences douloureuses qu'elle a endurées dans son passé. Elle a toujours été invisible, mais depuis la mort de son frère et de son père, elle s'est en quelque sorte reconstruite. Elle a orienté sa vie loin des hommes. Elle tient un magasin d'articles ménagers avec des produits qu'elle sait que seules les femmes achèteraient. Elle mène une vie simple mais farouchement indépendante. Chaque jour, elle gagne une petite révolution en affrontant le rôle que les gens essaient de lui assigner. Son but n'est pas de révolutionner le monde, elle n'attend que sa retraite où, avec l'argent qu'elle a durement gagné, elle n'aura plus besoin de servir qui que ce soit. Elle se contente d'une vie humble et routinière.