Kritik13. Oktober 2022 Emma Raposo
Charlie Hunnam se mue en fugitif en quête d’une nouvelle vie dans «Shantaram» sur Apple TV+
Pouvoir, sexe, argent, hommes politiques et policiers corrompus, la nouvelle série d’Apple TV+ plonge dans les entrailles de Bombay, et signe le retour de Charlie Hunnam sur petit écran, 8 ans après le clap final de «Sons of Anarchy», série qui l’a fait connaître du grand public.
Dans les années 80, Lin (Charlie Hunnam) se retrouve à Bombay après s’être évadé d’une prison australienne. Toxicomane repenti incarcéré après un braquage de banque qui a mal tourné, Lin se fraie un chemin dans les tréfonds de la métropole indienne en quête d’une nouvelle identité et d’une nouvelle vie.
Sur le chemin de la rédemption, des rencontres aussi mystérieuses que dangereuses le conduisent dans un bidonville où il devient le médecin providentiel des laissés-pour-compte. Mais à Bombay, rien n’est gratuit, tout se monnaie, et certaines amitiés se paient très cher. Des relations sincères, mais aussi éphémères et toxiques, un amour complexe avec la belle Carla Antonia Desplat, et des liens compromettants, la route de Lin vers la liberté est périlleuse.
Une immersion en 12 épisodes dans les quartiers hyperactifs de Bombay...
On ne l’avait plus revu sur petit écran depuis la fin de la série emblématique «Sons of Anarchy», dans laquelle une bande de motards mafieux s’aimait et se déchirait sur fond de guerre de territoires, trafic de drogue et d’armes durant 7 saisons. Charlie Hunnam délaisse le blouson en cuir et revient cette fois dans une histoire de rédemption et de pardon dans les artères saturées de Bombay.
Alors que la scène d’ouverture de l’épisode pilote de «Shantaram» pourrait allègrement rappeler l’ambiance de «Sons of Anarchy» et le personnage de Jax, cheveux longs, arpentant les couloirs d’une prison, c’est en réalité une toute autre intrigue qui rythme la nouvelle série d’Apple TV+. Basée sur le roman semi-autobiographique de Gregory David Roberts publié en 2003, «Shantaram» narre aussi bien les péripéties de son protagoniste principal vers la liberté, que l’univers sans pitié des bas-fonds de la cité indienne.
Sexe, argent, pouvoir et corruption dans les hautes sphères de la société, la série dépeint la face sombre de la ville et de ses habitants. Mais alors que le récit baigne dans l’obscurité et la violence, en émerge paradoxalement de la beauté et de l’humanité. Car avant d’être cette série d’action dramatique, «Shantaram» est d’abord une quête de liberté dans laquelle son héros court sans relâche après le pardon.
Tout de suite happé par les écrits de Gregory David Roberts lorsque, il y a 7 ans, un ami lui offre le roman, Charlie Hunnam désire s’investir dans ce projet et cette histoire qu’il qualifie d’excitante et d’extraordinaire. Et ce n’est pas nous qui donnerons tort à l’acteur britannique. Dès le premier épisode écrit par Steve Lightfoot, créateur de la série «Mon amie Adèle», on est harponné par cette intrigue à rebondissements qui joue à l’équilibriste entre action, thriller, drame et romance.
«Shantaram» est d’abord une quête de liberté...
Mais la principale force de la série réside probablement dans ses protagonistes. Riche en personnages, quitte à s’y perdre un peu, «Shantaram» offre une belle brochette de profils. Des barons mafieux sans scrupule, aux hommes politiques, marionnettes des tout-puissants de la ville, en passant par une maîtresse de bordel assoiffée de pouvoir, ainsi que des petites mains issues des bidonvilles, l’histoire regorge de personnages aux passés troubles portés par un casting international habile: Charlie Hunnam bien sûr, mais également Antonia Desplat, fille du compositeur Alexandre Desplat, qui se révèle dans un rôle mystérieux et charismatique. L’acteur français Vincent Perez sorti de nulle part incarnant avec brio un petit magouilleur, Elektra Kilbey, fille du chanteur Steve Kilbey, Alexander Siddig, ou encore Shubham Saraf complètent la distribution de la série.
«Shantaram» est une immersion en 12 épisodes dans les quartiers hyperactifs de Bombay où, pour Lin, mais aussi pour tous les autres personnages, gagner sa liberté signifie parfois pactiser avec le diable. On retrouve avec un plaisir non dissimulé un Charlie Hunnam en forme, très bien entouré d’un casting aussi hétéroclite que talentueux. Un bon divertissement qui débarque le 14 octobre sur Apple TV+.
4/5 ★
Sur Apple TV+ le 14 octobre.
Bande-annonce:
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