Kritik15. August 2022 Maxime Maynard
Netflix Critique : «Day Shift» - Le bal des vampires de Los Angeles
Grâce à plus de trois décennies d’une carrière de cascadeur, J.J Perry est loin d’être étranger aux films d’action. Aujourd'hui, il prend place derrière la caméra et nous présente sa toute première réalisation, sortie sur Netflix le 12 août dernier : «Day Shift».
Dans la chaleur des rues de Los Angeles, Bud Jablonski chasse les vampires. Malheureusement, l’ensemble des mensonges employés à couvrir sa véritable activité ont peu à peu détérioré la relation avec sa femme, et à moins de réussir à payer un certain nombre de factures salées, celle-ci projette de déménager en Floride avec leur fille. Il ne reste à Bud qu’une semaine pour changer cela. Une solution : se tourner vers l’Union, une société secrète d’où il s’était fait virer voilà plusieurs années. Et alors qu’il reprend du service, une puissante vampire le prend en chasse.
Testostérone 100% pur jus
«Day Shift» ne fait pas dans la dentelle. Ainsi, le film met-il clairement en avant ses atouts dès la scène d’ouverture : des vampires, de la baston, des flingues. Et peut-être est-ce là tout ce que nous voulions - et pouvions - lui demander. Car finalement, toutes les promesses d’un format d’action, au parfum de testostérone sous stéroïdes, sont bel et bien remplies. Et quelle action ! Les chorégraphies sont fluides, surprenantes et distrayantes. Un accent particulier sur une flexibilité surnaturelle créé d’impressionnants enchainements que nous ne pouvons nous lasser de regarder. Un visuel addictif mais qui ne peut sauver la totalité du long-métrage.
Humour sans saveur
Car au-delà de son esthétique survitaminée, «Day Shift» peine à offrir le moindre élément un peu intéressant. Des péripéties sans saveur dévoilent sous les traits de Jamie Foxx un héros typique et peu original. Si le format «buddy movie», porté par la relation entre le personnage de Bud et de son nouveau partenaire Seth, interprété par Dave Franco, attise une certaine nostalgie du genre, il ne réussit jamais complément à prendre. À l’enchainement de stéréotypes démodés, s’ajoute un humour questionnable qui ne parviendra à arracher que de très rares et faibles sourires.
Bande-son impeccable
Mais c’est au rythme d’une bande-son marquée par des titres de l’âge d’or du rap américain que nous nous laissons malgré tout porter. Une ambiance venue de la Côte Ouest des États-Unis, accentuée par la présence d’un Snoop Dogg très à l’aise dans son second rôle de cowboy. Et si «Day Shift» se fera bien rapidement oublier, il pourra faire passer un bon moment, pour deux heures d’action explosive, mais toujours sans surprise.
2,5/5 ★
Depuis le 12 août sur Netflix
Bande-annonce
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