Bad Boys for Life Etats-Unis 2017 – 124min.
Critique du film
Floride, terre de problèmes
C’était en 2003, que le duo infernal de Miami: Mike et Marcus avait fait crisser les pneus et rugir les flingues. En 2020, c’est le grand retour des tontons flingueurs, avec en prime quelques années dans l’escarcelle.
Mike Lowrey (Will Smith) et Marcus Burnett (Martin Lawrence) sont plus proches de la retraite que de leurs glorieuses années. L’un s’est accommodé de son futur de retraité, l’autre s’accroche à une jeunesse éternelle. Alors quand Marcus devient grand-père, il décide de lâcher les forces de police. Mais les événements vont l’obliger à remettre l’ouvrage sur métier; Mike est touché par plusieurs balles. Le duo se reforme pour résoudre une ultime affaire.
La testostérone et les grosses bagnoles rutilantes sont de retour. Bad Boys for Life ou le nouveau Miami Vice prolonge le plaisir entamé en 1995. De 1995 à 2020, les physiques ont changé et la souplesse d’antan fait défaut. Mais les criminels ne lâchent pas l’affaire et les nombreux hors-la-loi ont la mémoire intacte. C’est ce que Mike va découvrir: le passé remonte toujours à surface.
Alors que faire d’un tel jouet? Le duo Bilall Fallah et Adil El Arbi - succédant à Michael Bay -, auteurs du musclé Black, s’amusent à développer une action à l’ancienne, usant des ralentis et des cascades à gogo. Là se trouve la vraie poussée d’adrénaline, l’objet cinématographique qui explose les tympans grâce à sa musique supervisée par DJ Khaled, et aux coups de feu incessants. Bad Boys For Life reprend les codes des précédents films, surfant sur l’héritage et la dynamique d’antan.
Ce qui n’est pas le cas de nos 2 acteurs léthargiques. Cette mise en scène hyper vitaminée, qu’on qualifierait «d’action-punchline», dessert 2 comédiens en mal de fraîcheur. Comme pris de vitesse, leur humour ne marche pas, tout comme leur capacité physique à tenir la distance. Difficile de tenir sur la longueur, terriblement inconfortable de voir les mêmes blagues bien lourdingues nous agresser les oreilles. Bad Boys for Life ne profite pas à notre tandem, le rendant dépassé, parfois démodé. Les papys tentent de faire de la résistance dans un volet qui essaie de greffer à cet humour blafard, une dose de gravité qui peine à trouver son chemin. Les enjeux dramatiques nous passent au-dessus, ne nous chagrinent pas le moins du monde. Pourtant, même si l’ensemble s’apprête à imploser, force est de constater que le travail de Fallah et El Arbi, décidés à faire de ce 3ème volet une percée musclée de Miami à Mexico City, réussit à convaincre par cette envie de faire un véritable film d’action.
En bref!
Will Smith et Martin Lawrence n’ont plus le même feu sacré, plus la même forme physique. Dans un film nourri de productions clinquantes signées DJ Khaled, et de scènes explosives, les enjeux dramatiques ne font qu’accentuer des personnages caricaturaux et inintéressants. Malgré ça, les aficionados trouveront un certain plaisir à goûter à une action furieuse signée par Fallah et El Arbi.
Votre note
Commentaires
Histoire très simple mais parfaitement dans l'esprit du premier film qui date quand même de 1995! Donc un troisième épisode réussi. Après, on aime ou on aime pas ce duo et les dialogues pour le moins basique. Dans tous les cas, c'est un bon divertissement. (F-28.01.20)
Deux flics à la maternelle
Marcus sur le point de prendre sa retraite et Mike sont toujours officiers à Miami. Mais le passé de Michael refait brusquement surface lorsqu’il est la cible d’un sniper et laissé pour mort. La division anti-cartel enquêtant sur cet attentat, découvre que le tireur est un important membre albanais du cartel mexicain. Il faut donc à nouveau s’y rendre mais pas évident pour Marcus apôtre de la non-violence de seconder ces jeunes loups.
Le voici donc ce troisième opus du duo policier de l’est le plus barge. Après un second opus raté, il était impératif de retrouver le style du premier. Mission accomplie.
On perd sans Bay une certaine âme, du moins le croit-on sur son premier quart-d’heure entre une première séquence hilarante style Fast and Furious et un style cartel rappelant davantage une école grandeur nature avec l’irrespect de la jeunesse pour ses aïeux. Et finalement ce changement de réalisateur s’avère exquis, assez brutal et surtout hilarant.
Et finalement l’âme que l’on pense perdue est retrouvée par l’évocation du passé de Michael et ce troisième opus s’avère une véritable jonction entre le passé du XXème siècle et le présent du siècle en cours.
Le duo Lawrence-Smith est parfait et pour les quadras ayant découvert le jeune rebelle du premier acte et vécu son apprentissage d’alors, sa reconversion finale nous touchera, aspect servi par l’excellente musique de Balfe.
A recommander… Voir plus
Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.
Login & Enregistrement