Documentaire sur le film inachevé tourné en 1964 par Henri-Georges Clouzot avec Romy Schneider.

Galerie de photos

En 1964, Henri-Georges Clouzot, auteur des classiques Quai des Orfèvres, Les diaboliques, Le salaire de la peur ou encore La vérité, reçoit un chèque en blanc de la part d'investisseurs d'Hollywood afin de tourner ce qui aurait pu et dû être le plus grand film des années 60: "L'Enfer", un drame sur la jalousie et la folie paranoïaque, avec Romy Schneider et Serge Reggiani. Le génial réalisateur pense user ce budget illimité afin d'expérimenter, s'inspirant de l'art cinétique et kaléidoscopique à la mode à l'époque. Cependant, après trois semaines de tournage, la production est interrompue. Les pellicules disparaissent. En 2005, Serge Bromberg, spécialiste de la restauration de films, se voit confier 185 bobines de films exhumées, soit 15 heures d'images, qui ne sont autres que des visuels muets de ce que Clouzot avait eu le temps de capturer.

Avec l'aide d'une ancienne juriste de la propriété intellectuelle, Ruxandra Medrea, Bromberg se lance alors dans un documentaire tentant de décrypter le mystère entourant "L'Enfer", fait d'interviews avec des participants au tournage (le réalisateur Costa-Gavras, l'actrice Catherine Allegret, le célèbre cinématographe William Lubtchansky et d'autres personnalités désormais reconnues, débutant à l'époque), de la reconstitution de scènes manquantes avec la complicité de Bérénice Béjo et Jacques Gamblin, et surtout du dévoilement d'une Romy Schneider diaboliquement sensuelle, au zénith de ses 26 ans.