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Aisheen (Still Alive in Gaza) Israël, Qatar, Suisse 2010 – 87min.

Communiqué de presse

Aisheen (Still Alive in Gaza)

"Elle est où la cité des fantômes ?", demande l'enfant au gardien du parc d'attractions. "Elle est là, juste là. Mais elle a été bombardée... Tu veux la voir ?" C'est par ces mots que commence le film «Aisheen", balade impressionniste dans une Gaza dévastée, au lendemain de la guerre.

La cité des fantômes, c'est Gaza...

Avec des clowns qui tentent de faire oublier un bombardement aux enfants, armés de ballons de baudruches ; une baleine échouée sur une plage, "grosse comme un immeuble" qui alimente les fantasmes; un lion d'abord famélique, puis empaillé, curieusement suspendu dans la cage d'un zoo à la manière d'un trophée. Ou encore des dizaines de bonbonnes de gaz enchaînées au bord d'une route balayée par le sable.

"Aisheen" (Still alive in Gaza ) raconte l'attente d'après le désastre. L'attente d'un futur meilleur dans la plus grande prison du monde.

Les avions rôdent encore au-dessus des têtes, les bombardements ne cessent pas.

Des hommes et des femmes errent dans les ruines. Des pêcheurs savourent l'unique poisson retenu par leurs filets dans cette mer désormais interdite. Plus loin, une famille de fermiers, hébétés, ramassent le bois des 56 oliviers qui les faisaient vivre depuis des générations. Une mère panse les plaies de son fils qui rêve de devenir martyr. Une adolescente pleure sa mère, deuil pudique.

Au gré des rencontres, dans ces lieux ailleurs anodins (mais qui, ici, prennent un autre sens), le film dessine une autre Gaza. Poétique, surréaliste, absurde, parfois. Et interroge sur le sens de la vie. Comment survivre ici?

Par petites touches, les images recomposent un monde possible dans un décor de western déglingué aux allures de fin du monde. Condamnés à vivre, les habitants de Gaza résistent, debout. "Pas besoin d'aide, mais de liberté, chantent les rappeurs de Darg Team. Nous reconstruirons Gaza, pierre par pierre !" Réparé, le carrousel orange du parc d'attractions se remet à tourner. En arrière plan, les immeubles de Gaza se déforment, se tordent, donnent le vertige. Vivre. Vivre jusqu'à la nausée.

"Aisheen" est un hymne à la vie. Envers et contre tout.

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Commentaires

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henry_david

il y a 14 ans

tellement, horrible (une sorte d'insulte à l'intelligence)


pillou

il y a 14 ans

autant regarder le telejournal


mediumnic

il y a 14 ans

La Suisse est un pays paisible où il fait bon vivre. Pour vous en persuader, surtout si vous prenez au tragique les petites contrariétés de la vie quotidienne, allez donc voir Aisheen.
<br>On ne peut qu'admirer la force de vie des habitants de Gaza... et le courage de ceux qui ont tourné ce film.
<br>Il y a certaines séquences très fortes sans complaisance: pas de scènes hollywoodiennes de bombardement ni d'images de corps déchiquetés(pourtant le quotidien de ces gens-là). Souvent, des choses apparemment anodines.
<br>Exemple: devant une assemblée de petits enfants, deux adultes déguisés en clowns jouent un sketch . L'un s'assoit, l'autre glisse des ballons sous ses fesses. Les ballons explosent. Les enfants rient. Et nous, les larmes nous viennent aux yeux.
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