Une jeune femme montée dans un taxi en descend brusquement pour se jeter d'un pont, laissant son bébé sur la banquette arrière.

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Dans un embouteillage, sur un pont de Belgrade, une jeune femme sort d'un taxi, enjambe la balustrade et saute. Gavrilo, le chauffeur bosniaque, Anica, professeur, et Biljana, pharmacienne, assistent, chacun depuis sa voiture, à la scène. Leur vie va s'en trouver plus ou moins bouleversée, à commencer par celle de Gavrilo qui se retrouve avec un bébé sur les bras et n'a pas le coeur de l'abandonner. Qui est la jeune inconnue au nez cassé? Pourquoi a-t-elle agi ainsi? Comment la retrouver? Ce film, à l'image de la vie, réserve bien des surprises...

"Celui qui n'a pas de cicatrice n'a pas vécu" dit Gavrilo. Chaque personnage en a reçu son lot, c'est peut-être pourquoi il est plus touché qu'un autre par l'agissement désespéré de l'inconnue. Malgré le délabrement de la capitale serbe, sa circulation embouteillée, son temps de cochon, un avenir incertain ("il faut être sadique pour mettre un enfant au monde" pense Gavrilo qui porte toujours une arme avec lui, 12 ans après la fin de la guerre de Bosnie), l'espoir est là qui attend à l'autre bout du pont.