Pérégrinations en Bulgarie de deux jeunes en rupture de ban qui se sont rencontrés en faisant de l'autostop.

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A Sofia, Kamen, étudiant en art, vient de perdre un ami qui s'est suicidé. Il décide de se rendre en autostop à son enterrement. Surgie de nulle part, vraisemblablement en fugue, Avé, 17 ans, s'engouffre à sa suite dans la première voiture qui s'arrête. Elle prétend se rendre auprès de sa grand-mère atteinte d'un cancer. Aux chauffeurs successifs qui les transportent, elle raconte des histoires inventées présentant Kamen tantôt comme son frère, tantôt comme son petit ami. Arrivés dans la famille en deuil, l‘affabulatrice entre dans le rôle de la fiancée du défunt au grand dam de Kamen. Mais le lendemain, il réalise qu'Avé est véritablement affectée par le chagrin de cette famille et il se radoucit...

Grâce à ce premier long métrage de l'artiste vidéaste Konstantin Bojanov, on voyage dans une Bulgarie aux confins de l'Europe. Paysages désolés, stations services sinistres, routes mal goudronnées, guimbardes datant d'avant la fin de l'Union soviétique, tout semble montrer que le pays s'est enlisé. D'ailleurs la montre de Kamen, symboliquement, n'a plus d'aiguilles. Dans ces conditions, le passage à l'âge adulte s'avère spécialement difficile pour deux jeunes déboussolés en quête de singularisme. Une belle réflexion sur cet âge fragile.