Elena partage la vie d'un homme qui aurait les moyens d'aider son propre fils, s'il le voulait...

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Elena a rencontré Vladimir à l'hôpital alors qu'elle était son infirmière. Ils vivent désormais ensemble dans le vaste et très bel appartement de ce dernier. Chaque début de mois, Elena se rend chez son fils afin de lui verser une grande partie de sa pension. Le changement de décor est radical: chômeur, son rejeton vit en effet dans un petit logement insalubre et exigu avec vue sur les cheminées de refroidissement d'une usine, en compagnie de sa femme et de ses deux enfants. Sans grande perspective d'amélioration, cette famille espère un geste financier de la part de Vladimir. Mais les deux hommes ne partagent pas la même vision de la responsabilité du chef de famille. Suite à un malaise cardiaque, Vladimir informe sa compagne de ses intentions pour ce qui est de son testament: le fils d'Elena ne recevra pas le moindre centime. Décision qui pousse cette dernière à trouver une solution pour le bien-être de sa descendance...

Ce drame russe d'Andrei Zviaguintsev illustre de manière cruelle la question de la responsabilité du rôle de parent en opposant deux visions qui s'affrontent, tout en étant chacune défendable. La lenteur des scènes et le soin apporté à l'image confèrent une ambiance tendue dès les premières scènes et ce, jusqu'à la fin, quand la caméra nous ramène sur le plan initial. La boucle est bouclée, le spectateur bouche bée.