Un chirurgien utilise une jeune femme captive comme cobaye pour ses expériences. De Pedro Almodovar.

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Depuis la mort de sa femme, brûlée vive dans un accident de voiture, puis celle de sa fille, traumatisée suite à un viol, un chirurgien esthétique du nom de Robert Ledgard vit plongé dans des recherches dans le but de créer une peau humaine plus résistante qui aurait pu sauver sa bien-aimée, quitte à passer outre toute déontologie. Pour arriver à ses fins, il habite avec sa mère une maison isolée où demeure captive une jeune femme qu'il utilise comme cobaye. Mais lorsque son frère, dangereux malfrat déguisé en tigre pour passer inaperçu lors du festival de Madrid suite au vol d'une bijouterie, fait irruption chez lui puis se jette sur la mystérieuse et sculpturale prisonnière, la vie du Docteur Ledgard sombre à nouveau dans la tragédie...

Avec La piel que habito, Pedro Almodovar est revenu les mains vides de la Croisette. A croire que le Festival et ses jurés, peuvent, trop rarement hélas, faire encore preuve de bons sens. Thriller sans suspense, drame involontairement drôle, histoire inutilement fragmentée dans laquelle Almodovar balance une énième fois ses obsessions qui, rappelons-lui, ne sont pas du goût de tous, La piel que habito n'arrive même pas à choquer, en dépit de plusieurs scènes graveleuses. Et ce ne sont pas les références élitistes au mythe de Frankenstein et aux Yeux sans visage de Georges Franju qui sauveront ce film du ridicule.