Sleeping Beauty Australie 2011 – 104min.

Critique du film

Sleeping Beauty

Critique du film: Constantin Xenakis

Une étudiante australienne offre son corps gracieux mais endormi à de riches bourgeois lubriques.

Lucy, une étudiante à la blondeur aussi virginale qu'angélique, vit chichement de petits boulots rébarbatifs en nettoyant les tables de restaurants, en se soumettant à des tests médicaux rémunérés ou en faisant des milliers de photocopies dans un bureau. Condescendante et glaciale avec ses colocataires, sa cheffe de bureau ou quiconque lui adresserait la parole, Lucy se prostitue également dans des bars branchés de la ville australienne qu'elle habite. Jusqu'au jour où elle intègre un cercle fermé d'hôtesses de luxe copieusement rétribuées où elle accepte de mettre à la disposition de bourgeois argentés et décrépits pratiquement impuissants tentant désespérément de retrouver un semblant de virilité à travers des jeux érotiques pervers, son corps de procelaine grâcieux...

Après avoir joué les putes "girl power" dans le très geek Sucker Punch, Emily Browning remet ça en incarnant cette fois une étudiante vendant son corps à des gérontes lubriques aux physiques rendus laids par la vieillesse, dans un film aux atmosphères mortifères, opaques mais également fascinantes, mis en scène par la romancière Julia Leigh. Destinée à un public averti, cette Sleeping Beauty est à ranger aux côtés des sublimes L'apollonide (Souvenirs de la maison close) et Portier de nuit, mais également du nettement plus discutable Salo ou les 120 journées de Sodome de Pasolini ou encore du ridicule Eyes Wide Shut de Kubrick.

18.02.2024

4

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 12 ans

Le film oscille entre conte de fées moderne et fantasme érotique. Si l'esthétique convainc, porté en cela par la beauté botticellienne de son héroïne, le sens et message du tout finit par nous échapper. Une belle coquille vide en soit.


latchiatchia

il y a 12 ans

Le film soulève beaucoup de tabous. Il est lent, très particulier et honteusement interdit. On est en halène, mais coupé dans notre élan car la fin apporte peu de réponses. L'intrigue est intéressante mais il manque 20 minutes au film pour être excellent.


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