Turn me on! Norvège 2011 – 76min.

Critique du film

Turn Me On, Dammit!

Valérie Lobsiger
Critique du film: Valérie Lobsiger

Dans un coin reculé de Norvège, une ado obsédée par le sexe se fait rejeter par ses camarades.

A Skoddeheimen, trou perdu en Norvège, on peut juste espérer obtenir une licence en étiquetage et finir derrière le comptoir de la supérette du coin. Eclusant les bières et pratiquant la fumette, Alma, 15 ans, et ses deux amies, Ingrid et Sara-Lou, rêvent d'en partir. Dotée d'une imagination fertile, Alma fantasme sur un garçon de sa classe, Artur, recourt aux services du sexe par téléphone et se masturbe. Lors d'une soirée bien arrosée entre jeunes, Artur exhibe son pénis et l'applique sur la cuisse d'Alma. Alma, abasourdie, le raconte à ses amies qui ne la croient pas. Bientôt tout le village se moque d'elle...

Au diable les clichés à l'eau de rose hollywoodiens! Au cinéma, le thème de la sexualité féminine (cf Elles, de Malgorzata Szumowska) a le vent en poupe et c'est tant mieux. Tiré du livre d'Olaug Nilssen, ce film de la réalisatrice Jannicke Systad Jacobsen montre toutes les histoires que la jeune héroïne échafaude dans sa tête, avec des arrêts sur image en noir et blanc ; c'est rafraîchissant, original et amusant même si, pour finir, il ne se passe pas grand-chose et qu'autour d'Alma, les personnages ne prennent pas vraiment chair, et pour cause. Une sacrée fille, cette Alma, qui accepte d'être mise au banc de la société parce qu'elle ne veut pas se renier.

25.01.2021

4

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

regis_m

il y a 12 ans

Ca fonctionne plutôt bien. Prenez un village paumé en Norvège (qui pourrait représenter n'importe quel village européen), une môme belle comme un coeur mais pas armée pour affronter l'escalade du rejet quasi-unanime de ses camarades, ajoutez-y une dimension fantasmatique dont le décalage donne du rythme, et vous obtenez un bon petit film dont la fin délivre un ressenti qui fait mouche. Belle surprise !<br><br>Voir plus


seemleo1

il y a 12 ans

Le cinéma norvégien est digne d'intérêt, très souvent traversé d'humour délicat, dérangé ou frappadingue. Ici le portrait de la jeune fille de 15 ans est d'une grande justesse, l'intrigue apparemment anecdotique, est d'à propos : le cinéaste nous plonge dans le monde parallèle des ados, et leur hiérarchie exacerbée des valeurs . C'est enlevé, fin et utile. A ne pas manquer.Voir plus


Autres critiques de films

Venom: The Last Dance

Anora

Lee Miller

Smile 2