Appassionata Suisse, Ukraine 2012 – 88min.
Critique du film
Appassionata
A l'occasion du don d'un piano à sa ville natale, la pianiste ukrainienne Alena Cherny se penche sur son passé.
Alena Cherny vit une dévorante passion pour le piano. Née en 1967 à Romny, une petite bourgade en Ukraine à 300 km de Kiev, la pianiste de renommée internationale, installée à Wetzikon depuis 1996, a décidé d'offrir à sa ville natale un piano. L'occasion d'accomplir un voyage dans le passé. Ayant grandi sans religion sous 23 ans de communisme, Alena Cherny a compris en entendant Bach pour la première fois dans le film Solaris de Tarkovski que la musique pouvait offrir un rempart contre la solitude. Envoyée dès l'âge de 9 ans dans un internat, puis au conservatoire de Kiev, elle s'est adaptée à un "monde hermétique" qui l'a presque étouffée. Après la catastrophe de Tchernobyl, Alena s'est exilée, abandonnant sa fille, bébé, aux bons soins de ses parents...
"Je joue comme je vis et je vis comme je joue". Alena Cherny vit pour et par le piano. Comment en arrive-t-on là? Le documentaire de Christian Labhart indique quelques pistes de réflexion. Education en collectivité vécue comme une tyrannie, mère trop ambitieuse, état communiste déniant toute valeur à l'individu... Le spectateur partage avec Alena des moments d'émotion intense tels par exemple celui où elle aborde son enfance malheureuse avec ses parents ou quand elle revoit sa première maîtresse de piano qui joue Chopin sur un instrument affreusement désaccordé.
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