Le portrait en archives du capitaine Thomas Sankara, président pas comme les autres du Burkina Faso de 1983 à son assassinat en 1987. Agé de 33 ans, Sankara devient la figure de la révolution burkinabé. Il prend le pouvoir de force pour venir en aide à son pays, alors appelé Haute -Volta, afin de l’affranchir de la corruption, de la misère, de l’illettrisme et de la dépendance politique et commerciale.

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Sankara est persuadé que son pays peut s’en sortir seul, sans nulle aide néocolonialiste. Il rebaptise son état et lui donne le nom de Burkina Faso, ce qui veut dire « les hommes intègres ». Grand orateur en langue française, son règne bref a marqué l’histoire de l’Afrique, mais aussi du monde.

Président atypique, participant à des courses cyclistes, jouant de la guitare électrique à ses heures perdues, il trouve parmi les couches les plus pauvres de la population la grande majorité de ses partisans. A la tête d’un petit pays, enclavé et très pauvre, ce président idéaliste veut donner le meilleur à ses concitoyens en gagnant la bataille du développement, de l’éducation, de l’analphabétisme, de l’autosuffisance alimentaire, de l’émancipation des femmes, de l’accès à la culture et aux soins médicaux.

Ses idées parfois saugrenues et ses amitiés assumées avec le colonel Kadhafi dérangent. Ses positions claires concernant la France, ancien pays colonialiste, suscite la colère de l’hexagone. Mais Sankara ne se bat pas uniquement pour les Burkinabés, il veut aider les gens en détresse et éradiquer la misère dans le monde entier.

Le 15 aout 1987, le capitaine Sankara est assassiné lors d’un coup d’Etat sanglant par son meilleur ami et son bras droit, Blaise Compaoré. Son destin tragique laissera une nation en deuil, tout en rassurant les pays voisins et –implicitement - la France.