Une vie meilleure est ailleurs Bosnie Herzégovine, Cuba, Suisse 2012 – 99min.
Critique du film
Das bessere Leben ist anderswo
Un berger bosniaque, un psychiatre cubain et une infirmière suisse confient leurs rêves et leur vision du bonheur.
Filmés de 2002 à 2011, Enver, berger bosniaque, Emilio, psychiatre cubain et Andrea, infirmière suisse, confient à la caméra leur vision du bonheur. Né dans une famille pauvre, Enver a perdu 4 doigts dans un accident de travail puis a été enrôlé dans la guerre. Il vit seul dans les montagnes avec ses moutons et 33 marks par mois. Son rêve aurait été de vivre entouré d'une famille. Ce qu'il attend: rien sinon la mort. A l'autre bout du globe, Emilio, qui malgré sa formation spécialisée, gagne 20 dollars par mois en travaillant dans un hôpital miteux, rêvant de sortir de son pays pour découvrir le monde. Quant à Andrea, qui apprécie de pouvoir vivre en Suisse où elle ne manque de rien mais souffre d'une certaine étroitesse, elle aimerait vivre ailleurs. Au fil des ans, on découvre ce qui change dans la vie de chacun...
Si, comme Andrea et lorsque nous avons un choix, nous n'arrivons pas à nos fins, qu'en est-il lorsque, comme Emilio et Enver, nous n'en avons aucun (à cause de l'économie ou de la politique)? Soutenu par des images magnifiques dans le prolongement des paroles, le film montre moins ce qu'il advient des rêves humains qu'il ne pose la question existentielle de savoir ce qui détermine notre vie. C'est à une réflexion profonde sur ce que nous voulons en faire que nous invite Rolando Cola.
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