Hannah Arendt France, Allemagne, Luxembourg 2012 – 113min.

Critique du film

Hannah Arendt

Valérie Lobsiger
Critique du film: Valérie Lobsiger

En 1961, Hannah Arendt se rend pour le compte du New Yorker au procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem.

Retrouvé en Argentine en 1960 par le Mossad, le nazi Adolf Eichmann, responsable de l'émigration des Juifs dès 1935 avant de l'être pour leur déportation massive et leur extermination, comparaît à Jérusalem devant un tribunal ad hoc pour répondre de ses actes ignobles. Hannah Arendt, philosophe allemande juive réfugiée aux Etats-Unis où elle écrit et enseigne, se rend au procès afin de rédiger un reportage pour le compte du journal The New Yorker. Mais, loin d'un monstre, elle découvre un petit bureaucrate falot et soumis aux ordres reçus, qui plaide non coupable. De retour à New York, elle débat chez elle avec un noyau d'amis fidèles et met 2 ans à écrire un traité philosophique «Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal». Sa parution provoque un scandale...

Barbara Sukowa, l'actrice fétiche de Margarethe von Trotta (Rosa Luxembourg, Hildegard von Bingen...), crève l'écran dans le personnage d'Hannah Arendt. De celle-ci, on connaissait les prises de position, moins le fond de sa pensée, révélée dans ce film. Contrairement à plusieurs films récents où apparaissait Adolf Hitler, aucun acteur n'interprète Eichmann et c'est tant mieux; en recourant à des documents d'époque, la réalisatrice en appelle directement à la réflexion du spectateur. Eichmann était de ces créatures qui refusent d'être des personnes comme pour mieux incarner le mal. Essayer de comprendre n'est pas pardonner mais donne la force de prévenir les tragédies.

25.11.2020

4

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

3alex1

il y a 10 ans

J'ai perdu 113 min. de ma vie.


0vide

il y a 11 ans

Un film plutôt pas mal, mais assez inutile, dans le fond. S'il s'agissait d'humaniser le personnage d'Arendt, ce n'était pas la peine d'en faire une histoire glam. D'ailleurs pourquoi l'humaniser, ses livres parlent pour elle.


denislarnaque

il y a 11 ans

ouais...


Autres critiques de films

Gladiator II

Red One

Venom: The Last Dance

Le Robot Sauvage