Modest Reception Iran 2012 – 100min.

Critique du film

Modest Reception

Valérie Lobsiger
Critique du film: Valérie Lobsiger

Dans les montagnes kurdes, un couple venu de Téhéran s'efforce de distribuer des sacs de billets de banque.

Leila et Kaveh (mari et femme ? frère et soeur ?) sont chargés, on ignore par qui, de distribuer 200 sacs de billets de banque dans la région montagneuse et bombardée du Kurdistan iranien. Leur tâche se révèle ardue face à des donataires dans l'ensemble réticents. Leila se met en colère quand ceux-ci refusent, par méfiance ou par fierté, mais s'amuse à exiger la restitution d'un pauvre bougre s'ayant approprié un peu trop avidement un sac bourré de liasses. Kaveh va plus loin dans le sadisme, exigeant de deux frères qu'ils renoncent à travailler et même à se partager le butin. Le plus étrange est que chaque aumône doit être filmée...

L'exquise séquence d'engueulade entre les deux protagonistes sur laquelle s'ouvre le film est une scène d'anthologie qu'on n'est pas prêt d'oublier ! Elle est suivie d'un avertissement : « Ne fais pas la charité en vain ! » On s'avisera par la suite de la garder bien en mémoire pour comprendre que Mani Haghighi (qui joue Kaveh) a en fait réalisé une parabole sur l'argent. Une façon très originale de rappeler que l'argent corrompt la nature humaine et que l'aumône est un art difficile.

25.05.2021

4

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

kitkat007

il y a 11 ans

Rien capté! =D


e_pernette

il y a 12 ans

un film à recommander pour ceux qui aiment à être dérangés.
<br>L'intrigue, assez confuse au départ, prend forme peu à peu. Elle peut être lue comme un drame psychologique - une farce jubilatoire qui tourne au drame - aussi bien que comme une parabole empreinnte de réflexion philosophique, sur l'argent qui corrompt les valeurs, l'avidité, le pouvoir, la difficulté de l'aide aux plus démunis, autant pour celui qui donne que pour celui qui reçoit, avec en toile de fond : capitalisme, aide humanitaire, choc des cultures.
<br>Un film dont on ne sort pas indemne, mais pas plombé non plus. Et vous pourrez surement y voir d'autres choses encore.Voir plus


Autres critiques de films

Gladiator II

Red One

Venom: The Last Dance

L’amour Ouf