Un jeune homme bientôt trentenaire erre dans Berlin sans savoir quoi faire de sa vie.

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Un matin, la petite amie de Niko Fischer, lassée de sa froideur, le chasse de chez elle. Puis, un psy plutôt dérangé refuse que son permis de conduire (qu'il s'est fait retirer pour alcool au volant) lui soit rendu. Sa carte bancaire reste bloquée (parce que son père a appris qu'il avait arrêté ses études de droit) et il ne trouve plus à se faire servir son café ordinaire. Dans son nouvel appartement, un voisin sonne, s'incruste puis finit par éclater en sanglots entre ses bras. Son ami Matze, acteur sans emploi, l'emmène sur le lieu d'un tournage. Ils rencontrent ensuite Julika, une ancienne de sa classe moquée de tous à l'époque à cause de son obésité, qui les invite à une représentation ayant lieu au célèbre squat berlinois de Tacheles. Les rencontres et les confidences se succèdent comme si la vacuité de Niko attirait les âmes en peine...

Pour ce 1er film tourné en noir et blanc, Jan-Ole Gerster a remporté à le Prix du Nouveau Cinéma Allemand du meilleur scénario. La ville de Berlin est magnifiée (ah, ses rues désertes au petit jour!) et il semble que ses habitants aient encore le temps d'y flâner; grâce à son humour et en même temps son spleen poétique, le film ne laisse pas indifférent, évoquant cette période de passage à vide que beaucoup ont connue.