Tango libre Belgique, France, Luxembourg 2012 – 98min.
Critique du film
Tango libre
Un gardien de prison enfermé dans ses habitudes fait la rencontre d'une femme qui va mener la danse.
Gardien de prison, JC mène une vie rangée rythmée par ses petites habitudes, et n'a à charge que son poisson rouge dont il s'occupe scrupuleusement. Seul véritable hobby, il prend des cours de tango qu'il tente d'appliquer avec rigueur, sans que pour autant son corps ne parvienne à le suivre dans cette entreprise. Jusqu'à ce que, un beau jour, entre sur la piste une nouvelle élève. Troublé par l'inconnue, JC le sera d'autant plus lorsqu'il la croise le lendemain au parloir avec son fils, lors d'une visite à son mari puis à son amant: 2 vieux amis qui partagent la même cellule depuis qu'un casse a mal tourné et causé la mort d'un convoyeur. La rencontre de cette femme qui enfreint toutes les règles va bouleverser le quotidien tranquille du gardien...
Frédéric Fonteyne retrouve Sergi Lopez qu'il avait dirigé dans Une liaison pornographique, et le fait ici danser le tango en compagnie de ses compagnons de cellules. Paradoxalement, ces scènes de danses entre prisonniers restent plus crédibles et touchantes que les sentiments amoureux qu'éprouve cette jeune femme libre envers ce gardien coincé à l'allure de vieux garçon. Après La délicatesse où il ne convainquait aucunement en tombeur d'Audrey Tautou, François Damiens n'est pas plus plausible ici lorsqu'il séduit Anne Paulicevich: son charme reste un mystère.
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Commentaires
François Damien toujours aussi improbable avec son charme incompréhensible, mais ce rôle lui va bien, surtout au début du film, la fin est trop tirée par les cheveux. Dommage, parce que le film commençait bien, en douceur, sur quelques pas de danses - j'aurais aimé que cette danse à 3, 4, 5 continue un peu plus longuement...… Voir plus
Une oeuvre touchante, traversée par l'esprit rafraichissant du plat pays. Par petites touches tragi-comiques, le réalisateur souligne les liens possibles entre gardien et détenus, la souffrance affective des proches et la grâce imprévisible des prisonniers.. Chaque rôle est pittoresque et abouti et les acteurs parfaitement choisis. Un vrai bonheur de cinéma.… Voir plus
Le tango semble avoir un certain succès au cinéma ces dernières années et le superbe film "Je ne suis pas là pour être aimé" de Brizé l'a bien illustré. Malheureusement, ce dernier "Tango libre" déçoit passablement, non pas pour la performance de ses acteurs (formidable François Damien, très belle prestation comme maestro de tango (qu'il est dans le film et dans sa vie!) de Mariano "Chicho" Frumboli), mais par son scénario plutôt décevant où le tango et sa danse n'apparaissent finalement que comme un maigre prétexte à une trilogie amoureuse d'une femme au centre de trois hommes.
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<br>Lâ où l'abrazo, si propre au tango, formait le coeur émotionnel même de l'intrigue amoureuse de "Je ne suis pas là pour être aimé", il n'apparaît dans "Tango libre" que pour servir de distraction à l'abondante parole livrée des personnages, trop de paroles cassent toute la sensualité pouvant être générée par la danse et la musique. Comme le note très bien Le Monde dans son analyse très sévère sur le film, à la grande différence du Temps qui lui jette des fleurs, on s'attendait à ce que le réalisateur s'attache, rien qu'à l'évocation de son titre de film, à l'observation sensuelle constante de corps pour symboliser au mieux les relations unissant les personnages, ce qu'avait réussi merveilleusement bien "Je ne suis pas là pour être aimé". C'est tout le contraire qui apparaît puisque le tango (sa musique et sa danse) n'est présenté que comme simple prétexte et les pas de danse et leur magie disparaîssent d'ailleurs bien vite au cours du film. Seule la scène superbe d'un Chicho dansant avec harmonie donne un peu de couleur sensuelle à ce film qui apparaît, somme toute, plutôt fade.
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<br>Mais laissons Le Monde de conclure: "C'est d'autant plus regrettable que ne faisant pas assez confiance à sa mise en scène pour raconter son histoire d'enfermement, de désir et de danse, Frédéric Fonteyne [le réalisateur] ne trouve jamais réellement le bon tempo pour son film."
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<br>On espère que son prochain film, si à nouveau mis au rythme d'ochos et de saccadas endiablés, sera un peu plus convainquant pour le spectateur, particulièrement pour celui qui aime le tango.xD… Voir plus
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